Sunday, October 15, 2017

Mourir d'aimer / To Die of Love (2017 restoration 4K DCP by LCJ Editions)


Mourir d'aimer (1971). Annie Girardot (Danièle Guénot).

Mourir d’aimer / Rakkaus on elämää / Att älska är att leva
France, Italie, 1971, 1h 50, couleurs (Eastmancolor)
Réalisation : André Cayatte
Scénario : André Cayatte, Me Albert Naud, Pierre Dumayet
Photo : Maurice Fellous
Musique : Louiguy
Montage : Borys Lewin
Décors : Robert Clavel
Costumes : Michèle Richer
Production : Roger Fellous, Lucien Massé, Franco-London-Films, Cobra International
    Interprètes : Annie Girardot (Danièle Guénot), Bruno Pradal (Gérard Leguen), François Simon (Monsieur Leguen), Monique Mélinand (Madame Leguen), Jean-Paul Moulinot (Monsieur Guénot), Claude Cerval (le juge), Jean Bouise (le juge des mineurs), Nathalie Nell (Thérèse), Marius Laurey (Monsieur Arnaud), Yves Barsacq (l'ami), Marie-Hélène Breillat (le Serpent), Édith Loria (Renée), Raymond Meunier (l'avocat de Danièle)
    Loc: Rouen, Mont-Saint-Aignan, Cluses (Haute-Savoie)
    Sortie en France : 20 janvier 1971
    Remerciements à LCJ Editions
    Restauration à partir du négatif par le laboratoire Eclair, avec le soutien du CNC dans le cadre du plan de numérisation des œuvres du Patrimoine. Scan 4K.
    Festival Lumière, Lyon: Restaurations.
    En présence de Danièle Thompson.
    Lumière Fourmi, 15 Oct 2017

Festival Lumière: "Danièle Guénot (Annie Girardot), la trentaine, divorcée, est professeur de lettres dans un lycée de Rouen. Moderne, elle est très appréciée de ses élèves et vit avec eux les événements de Mai 68. Dans cette atmosphère de liberté et de renouveau, Danièle et Gérard (Bruno Pradal), un de ses élèves, âgé de 17 ans, tombent amoureux. Les parents de Gérard portent plainte."

"« Toute ressemblance avec des personnages réels… » Si André Cayatte, réalisateur de Nous sommes tous des assassins, Justice est faite, Les Risques du métier, brouille les pistes (les noms, les lieux, les circonstances diffèrent), c’est bien de l’affaire Gabrielle Russier qu’il s’est inspiré pour Mourir d’aimer. En 1969, la relation entre l’enseignante et son élève de 17 ans avait défrayé la chronique et passionné les Français. Une histoire d’amour interdite devenue drame après le suicide de Gabrielle Russier."

"Dès l’annonce du projet de Cayatte, la polémique enfle. François Truffaut reproche au cinéaste de faire les poches des cadavres encore tièdes, demandant à Annie Girardot de refuser le rôle. Une fois en salles, le film bénéficie d’un très grand succès public, tandis que le juge d’instruction chargé de l’affaire reproche au cinéaste, dans une lettre ouverte, de vouloir faire le procès de la justice."

"En filmant normalement la relation entre Danièle (bouleversante Annie Girardot) et Gérard, couple maudit soumis aux plus abjectes pressions, André Cayatte interroge la place de la femme et du mineur dans une France tout juste sortie de Mai 68, et écorne trois piliers de la société, la famille, l’enseignement et la justice. Et il poursuit son but avec une sincérité désarmante, une réelle simplicité dans la réalisation, sans apprêt superflu."

"« Le très beau film d’André Cayatte, mené comme une interview par Pierre Dumayet, est un document accablant. Tout ce qu’il montre est vrai, a existé  ou existe encore. Cela s’est passé comme ça, on ne peut l’accuser d’aucune atteinte à la vérité. Aidé par Me Naud, il lui a fallu faire attention, éviter les écueils, car après avoir tout fait pour empêcher la réalisation de son film, les "autorités" diverses l’attendaient au tournant, guettant la moindre erreur de conduite, pour interdire ou censurer. Allez voir comment on accule au suicide, à notre époque, une jeune femme de 32 ans coupable d’aimer un garçon de 17 ans. […] Mourir d’aimer. Une histoire d’amour qui va bouleverser la France. L’indigner aussi. Du moins, je l’espère. » (Michel Duran, Le Canard enchaîné, 20 janvier 1971)"

AA: A sober study of forbidden love.

What may seem like mad love is actually the sanest thing. "Vivre c'est aimer" is the motto.

As always, André Cayatte is interested in injustice executed in the name of justice. The teacher Danièle (Annie Girardot) is put to prison twice, into the company of cynical cellmates. Her student Gérard (Bruno Pradal) is committed to a mental hospital "worse than prison" and force-fed and injected with mind-altering drugs.

Many times they find a way to escape and meet in hideaways, although Gérard is being sent from his hometown first to Chamonix in the Alps, and then to Saint-Malo in Bretagne. His correspondence is monitored so that he is not able to get any messages from Danièle.

The official society has sound reasons to prevent a relationship between a teacher and a student. "Vous êtes encore mineur". But life does not always obey rules, and "love is a rebellious bird" like in Carmen's habanera. Actually Gérard is mature for his age, able to take responsibility for his decisions.

It's May 1968. The account of the revolutionary year is interesting and different, seen from the viewpoint of Rouen. Both students and teachers participate, as well as Gérard's parents who keep a bookstore.

Danièle is a beloved teacher who meets her students even in her free time. They support her no matter what. Also her neighbours support her. She is also a divorced mother of two lovely children. Her family is broken not because of the divorce or because of Gérard but because of the police. Hers is a path full of police searches, body searches, and vulturous scandal sheet photographers. Until she loses her will to live. There is a fade to black and no "The End" title card.

Another exceptional performance by Annie Girardot.

The cinematography takes us to completely different milieux, from the snowy Alps to the Atlantic Ocean.

The restoration has been conducted with good taste.

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