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Lucie Borleteau: À mon seul désir / My Sole Desire (FR 2023) avec Zita Hanrot (Mia) and Louise Chevillotte (Aurore). |
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Artist: anonymous: À mon seul désir (La Dame à la licorne: La sixième tapisserie). Date: between 1484 and 1500. Medium: tapestry. Height: 377 cm (12.3 ft); width: 473 cm (15.5 ft). Collection: Musée de Cluny, Musée national du Moyen Âge, Paris. Accession number: Cl. 10834 (Musée de Cluny).
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FR © 2022 Aspara Films. Année de production 2022, année de sortie 2023 | 1H57 | DCP | 5.1 | SCOPE | COULEUR
Un long-métrage de Lucie Borleteau. Produit par Aspara Films. Lucie
Borleteau: À mon seul désir (2022), Les Vies rêvées (2021), Ils sont
vivants (2020).
Genre : Drame romantique / Langue de tournage :
français / Nationalité : 100% français / Numéro de visa : 151.930 /
Interdiction : moins de 12 ans.
Direction de production Dimitri LYKAVIERIS
Régie Armel ADOU KOUASSI
Direction de postproduction Victoire BOISSONT-FERTÉ
Production Marine ARRIGHI DE CASANOVA (ASPARA FILMS)
Avec le soutien du CENTRE NATIONAL DU CINÉMA ET DE L’IMAGE ANIMÉE
En association avec PYRAMIDE,
Avec la participation de CANAL + & CINÉ +
Avec le soutien d’ARTE COFINOVA
Avec le soutien de LA PROCIREP
Distribution France et ventes internationales PYRAMIDE
LISTE TECHNIQUE:
Réalisation Lucie BORLETEAU
Scénario Lucie BORLETEAU & Clara BOURREAU avec la collaboration de Laure GIAPPICONI
Directeur de la photo Alexis KAVYRCHINE
Montage Clémence DIARD
Décors Aurélien MAILLÉ
Costumes Alexia CRISP JONES
1er assistant mise en scène Hadrien BICHET
Casting Colia VRANICI
Superviseur musical Frederic JUNQUA
Musique originale Pierre DESPRATS
Chansons originales Rebeka WARRIOR
Ingénieure du son Marie-Clotilde CHÉRY
Montage son Sarah LELU
Mixage Edouard MORIN
Electricité Mariore MANNEVILLE
Machinerie Bruno MARTIN
Étalonnage Yov MOOR
LISTE ARTISTIQUE:
Zita Hanrot : Mia
Louise Chevillotte : Aurore
Laure Giappiconi : Elody
Pascal Casablanc : Pablo
Sieme Miladi : Savannah
Yuliya Abiss : Sati
Tokou Bogui : Candy
Céline Fuhrer : Vergine
Thimotée Robart : Benjamin
Melvil Poupaud
Durée : 1 h 59 min
Sortie de festival: 12 décembre 2022 (Les Arcs Film Festival)
Sortie en France : 5 avril 2023 (en salles)
Viewed at Gaumont Montparnos 20, 16 rue d'Odessa, Paris le 14e, 6 April 2023
Official synopsis: "
Vous n’êtes jamais entrés dans un club de strip-tease n’est-ce pas ? Mais vous en avez déjà eu envie ... au moins une fois... vous n’avez pas osé, c’est tout. Ce film raconte l'histoire de quelqu'un qui a osé."
Wikipédia: La Dame à la licorne: "
Cinq de ces représentations forment une allégorie des cinq sens, symbolisés par l'occupation à laquelle se livre la Dame :
Le touché : la dame tient la corne de la licorne dans sa main ainsi que le mât d'un étendard.
Le goût : la dame prend ce qui pourrait être une dragée d'une coupe que lui tend sa servante, et l'offre à un oiseau ;
L'odorat : pendant que la dame fabrique une couronne de fleurs, un singe respire le parfum d'une fleur, dont il s'est emparé ;
L'ouïe : la dame joue d'un petit orgue ;
La vue : la licorne se contemple dans un miroir tenu par la dame ;
La sixième tapisserie, celle du sixième sens, ne s'interprète que par déduction de l'hypothèse des cinq sens. On peut y lire, encadrée des initiales A et I, la devise « Mon seul désir » au haut d'une tente bleue.
On peut rapprocher ces six tapisseries d'un poème de François Villon, Louange à la Cour ou requête à la Cour de Parlement, qui développe le thème des cinq sens en y ajoutant le cœur, qui serait d'après Jean Gerson un sixième sens, siège des passions et du désir, de l'âme, de la vie morale et du libre arbitre. Dans un poème daté de 1501, Olivier de La Marche écrit à la princesse Éléonore de Habsbourg, de renoncer aux plaisirs de ses sens et d'ouvrir son cœur afin qu'il « soit riche d'aulmosnes généreuses ».
Dans cette sixième tapisserie, la dame se défait du collier qu'elle portait dans les autres tapisseries. À l'inverse de tentures comme celle de la Chasse à la licorne du musée des Cloisters de New York, la licorne, symbole de pureté, ne semble jouer qu'un rôle annexe dans cette tapisserie. On notera aussi un article d’Alain Erlande-Brandenburg, écrit en 1977, où il émet l'hypothèse que la sixième tapisserie pourrait symboliser le renoncement aux sens. Jean Pierre Jourdan a aussi réalisé une étude, qui se base sur le pré-humanisme italien, de Marsile Ficin, optant pour une approche intellectuelle. Pour Jean-Patrice Boudet, cette tapisserie serait une allégorie du cœur, sixième sens, poussant la Dame à la charité chrétienne, revenant ainsi aux dires de Jean Gerson qui introduit la notion de « cœur », mais de manière plus moraliste : « comme d’un sixième sens qui mène les autres et fait la danse » . L'historien de l'art britannique Michael Camille relève que la dame de cette dernière tapisserie est la seule a avoir les cheveux courts, sans doute parce qu'elle a fait don de cheveux à son amant, comme dans de nombreuses sources littéraires.
Œuvre d'art par essence sans signification univoque, le système de la composition donne lieu à toutes sortes d'interprétations de la part de poètes comme d'historiens de l'art.
Parmi ces derniers, Marie-Élisabeth Bruel, propose de lire dans les six tentures, identifiées depuis 1921 comme une allégorie des cinq sens et du désir, les six Vertus allégoriques courtoises que Guillaume de Lorris présente dans son Roman de la Rose. La référence aux sens ne serait qu'accessoire. Les Vertus apparaissent successivement au héros du roman comme autant de femmes au cours du voyage initiatique qu'elles lui font poursuivre :
Oiseuse, c'est-à-dire l'apparence superficielle, pour la Vue,
Richesse, c'est-à-dire une forme brutale d'avidité, pour le Toucher,
Franchise, c'est-à-dire une sensation directe et sans tromperie, pour le Goût,
Liesse, c'est-à-dire une élévation de l'âme, pour l'Ouïe,
Beauté, c'est-à-dire un ravissement de l'âme vers l'harmonie, pour l'Odorat.
Largesse, c'est-à-dire la générosité, vertu suprême, pour "A Mon seul désir".
D'autres rapprochements ont été proposés avec d'autres œuvres littéraires postérieures et moins célèbres, et même avec des thèmes alchimiques.
Quelle que soit l'interprétation, et donc l'ordre des tentures, c'est une conception aristotélicienne d'élévation de l'âme par les sens, c'est-à-dire de subsomption des tendances animales ('επιθυμία) en un désir raisonné propre aux humains (βούλησις), qui est illustrée. Cependant, en mettant en scène le désir féminin, et en le présentant en position de charmer, La Dame à la licorne exprime une condition féminine moins aristocratique, plus bourgeoise, qui n'est plus celle du XIIIe siècle et du Roman de la Rose mais préfigure les précieuses et leur carte de Tendre. "
AA: My Sole Desire is the name of
a little strip-tease cabaret located in the 6th arrondissement of Paris.
The opening image, Gaumont's daisy / Marguerite logo, evokes to me Brigitte Bardot's En effeuillant la marguerite / Plucking the Daisy. Strip-tease in French is "effeuillage".
Aurore (Louise Chevillotte) steps inside the cabaret and is fascinated, even aroused, by the spectacle, especially by the magnetic Mia (Zita Hanrod). The film tells about Aurore's journey to the underworld, the forbidden realm of taboos. She breaks even her own boundaries.
Me Too and the male gaze have been discussed for five years. I guess that no man would now risk making a movie about strip-tease. But when a woman makes such a film it is different and original. In the press dossier, Lucie Borleteau calls it a "paradigm shift".
Based on first hand observation, Borleteau discovers a world of erotic spectacle in which the performers are not victims but in charge. They are not competitors but companions, in a spirit of sisterhood.
The gaze is reversed. The strip-tease dancers are the queens of the gaze, and the male voyeurs are seen exposed, in their full variety from timid boys of the backroom to bachelor night revellers.
In Lucie Borleteau's vision, My Sole Desire grows into a celebration of femininity: the energy, the joy, the fun and the grace of the female life force as God intended. As a strip-tease show, it delivers a full and satisfying evening of entertainment in the company of gorgeous women. It is different from the norm, from clichés, from Moulin Rouge idioms and Las Vegas pole dancing. It is original, playful, humoristic, eccentric, foolish, contemporary and irresistible.
The film is a celebration of bonding, friendship and love among women. Starting as colleagues and partners, Mia and Aurora turn into lovers.
A special feature in My Sole Desire is that having become a strip-tease dancer, Aurore starts to see everybody on the streets undressed, conveyed by charming special effects.
My Sole Desire evokes predecessors. Lorene Scafaria's
The Hustlers (US 2019) with Constance Wu and Jennifer Lopez. Paul Verhoeven's Showgirls (US 1995) with Elizabeth Berkley and Gina Gershon. Mathieu Amalric's
Tournée (FR 2010), a tour de France with American burlesque queens, with Amalric himself as the impresario.
As a tale about female companionship in sex work, I'm thinking about Max Ophuls's
La Maison Tellier and Kenji Mizoguchi's
Akasen chitai. Even in such a company, Lucie Borleteau stands up well. She creates a vivid sense of a community of performers from various backgrounds, ages and diversities. And a clientele from all walks of life. Stereotypes are overcome. Everybody is an individual.
Prostitution in France is officially forbidden, but as a private agreement it exists. The dancers are warned against it, but the newcomer Aurore, of all people, crosses the line and explores it. Strippers do private sessions which are monitored, but only within limits. Mia is disgusted when she learns about Aurore's transgression, but Borleteau's view is neutral and matter-of-fact.
The overall impression is amazingly sunny without being naive. We witness transgression attempts. We learn about harassment and abuse.
The erotic shows are real and revealing, mounted in an atmosphere of trust and safety, obeying the rules and regulations of CNC sensitivity training. The fair trade ambience enhances the experience.
The title My Sole Desire derives from a medieval series of tapestries on display in the Cluny Museum near Sorbonne. It is a fascinating artwork about the six senses and the six virtues. In the center is the Woman with the Unicorn, and the unicorn emblem is visible also on the wall outside the cabaret. We are left pondering its multiple meanings.
MATERIALS FROM THE DOSSIER DE PRESSE: