FR 2023. PC: Mandarin Cinéma, FOZ et Scope Pictures. Distribution: Gaumont. P: Éric Altmayer, Nicolas Altmayer.
D+SC: François Ozon - d'après la pièce de théâtre de Georges Berr et Louis Verneuil (1934). Photographie: Manuel Dacosse - couleur - scope. Décors: Jean Rabasse. Costumes: Pascaline Chavanne. Musique: Philippe Rombi. Montage: Laure Gardette.
Distribution (selon Wikipédia):
Nadia Tereszkiewicz : l’actrice Madeleine Verdier
Rebecca Marder : Pauline Mauléon, l’amie avocate et colocataire de Madeleine
Isabelle Huppert : Odette Chaumette, actrice célèbre au temps du cinéma muet
Dany Boon : l’architecte marseillais Palmarède
Fabrice Luchini : le juge Gustave Rabusset
André Dussollier : M. Bonnard, patron d'une entreprise de pneumatiques
Félix Lefebvre : le journaliste Gilbert Raton
Édouard Sulpice : André Bonnard, le fils de M. Bonnard et petit ami de Madeleine
Régis Laspalès : l’inspecteur Brun
Olivier Broche : Léon Trapu, le greffier de Rabusset
Michel Fau : le procureur Maurice Vrai
Daniel Prévost : M. Parvot, le Président des Assises
Evelyne Buyle : l’actrice Simone Bernard
Myriam Boyer : la concierge Mme Jus
Franck de Lapersonne : Pistole, le logeur de Madeleine et Pauline
Jean-Christophe Bouvet : le producteur de théâtre Montferrand
Suzanne De Baecque : Céleste, la domestique
Lucia Sanchez : Mme Alvarez
Jean-Claude Bolle-Reddat : Émile Bouchard, admirateur de Simone Bernard
Dominique Besnehard : le chef de rang du restaurant
Georges Bécot : la voix du cinéma
Genre : comédie dramatique
Durée : 102 minutes
Dates de sortie : 21 janvier 2023 (Festival Premiers Plans d'Angers) ; 8 mars 2023 (sortie nationale).
Viewed at Pathé Beaugrenelle 6, Paris 15, 26 March 2023.
Synopsis:
"In 1930s Paris, Madeleine, a pretty, young, penniless and talentless actress, is accused of murdering a famous producer. Helped by her best friend Pauline, a young unemployed lawyer, she is acquitted on the grounds of self-defense. A new life of fame and success begins, until the truth comes out." (Unifrance)
AA: François Ozon belongs to the film directors who pursue maximal variety, genre-hopping from film to film. In Mon crime he is on a favourite terrain: the boulevard play. The Ozon layer is perfect.
The film is based on a play from 1934 by Charles Berr and Louis Verneuil, heavyweights of the French stage, also well-known on screen. Among other projects, they collaborated in 25 plays. This one was first filmed in Hollywood in 1937 by Wesley Ruggles for Paramount, starring Carole Lombard, Una Merkel, Fred McMurray and John Barrymore. The Finnish title was Vaalea valehtelijatar [The Blonde Liar], the French one, La folle confession. Another Hollywood adaptation is Cross My Heart (Paramount 1946, directed by John Berry and starring Betty Hutton and Ruth Donnelly).
Ozon has wisely kept his adaptation in the original period, the 1930s. The heart of the movie is the friendship of the two young and poor protagonists. From their small sixth floor apartment window the Eiffel Tower can be glimpsed.
The police finds it dubious that Madeleine and Pauline share a bed, yet there is no room for two beds in the tiny apartment. Madeleine and Pauline are best friends, not lovers, but their shared bath (in more lavish living circumstances) cannot be seen in terms of economy. There is a hint of a lingering desire in Pauline that is left unreciprocated.
Visiting the cinema, Madeleine Verdier (Nadia Tereszkiewicz) and Pauline Mauléon (Rebecca Marder) see Billy Wilder's Mauvaise graine (1934) starring Danielle Darrieux, who acted in Ozon's Huit femmes 68 years later. The most fascinating cinephilic contribution is Isabelle Huppert's character, the silent film diva Odette Chaumette. It is a delicious counterpart to Gloria Swanson's Norma Desmond in Wilder's Sunset Boulevard. Even here there is a swimming pool and a manslaughter.
François Ozon movies aspire towards the condition of an exquisite pastiche. Everything is brilliant, witty and immaculate in his pâtisserie. Gravity is missing. Yet it cannot be claimed that Ozon is a shallow film-maker with nothing to say.
I am not familiar with the original play or the Hollywood adaptation, but Ozon's version is Me Too relevant in intriguing ways. The manslaughter takes place in the context of a rape attempt by a mighty theatre producer. We learn alternative versions, see untrustworthy flashbacks, and the film ends with a play within a play that may be close to the truth. The film also raises questions about the other side of the coin. Might Madeleine use sex as a currency to pursue her career, and is it her modus operandi.
It's a man's world, but women hold their own with bewildering manoeuvres. In the Hollywood adaptation of the play, the female protagonist was a pathological liar. Here, Madeleine is a talented actress, suspected of mounting excellent performances even in the courtroom.
This is my first encounter with Nadia Tereszkiewicz, a 26 year old French actress of Finnish and Polish lineage, already in her eleventh role in a feature film. Her personality is original and assured, firmly grounded yet able to convey a dazzling movie-movie fantasy. Young women benefit from beauty, but the poise of Tereszkiewicz indicates more. She won the Best Female Newcomer Award at the 2023 Césars, for Forever Young / Les Amandiers, which I now need to see. I thank Kalle Kinnunen for alerting me with his feature article on Tereszkiewicz in Helsingin Sanomat, 20 March 2023. May Tereszkiewicz live and prosper until the age of 100 like Darrieux.
Since the beginning, films have drawn from the boulevard theatre, from Max Linder, René Clair, Sacha Guitry and Jean Renoir to Alain Resnais.
For Ozon, the world is a stage, including the scene of the crime, to which he returns repeatedly, in the finale as a re-enactment. He loves theatricality, both obligatory scènes à faire and surprising coups de théâtre. He loves actors. He loves women. He loves the mysteries of appearance, performance and make-believe.
From a concoction of crime and comedy, kitsch and wit, Ozon stages a celebration to the boulevard theatre.
BEYOND THE JUMP BREAK: DATA FROM FRENCH WIKIPEDIA:
Mon crime est un film français réalisé par François Ozon, sorti en 2023. Il s'agit d'une adaptation de la pièce de théâtre du même nom de Georges Berr et Louis Verneuil.
Synopsis
En 1935, à Paris. Madeleine Verdier est une jeune et jolie actrice qui peine à obtenir des rôles et est par conséquent fauchée. Elle vit dans un petit logement sans eau courante avec son amie Pauline Mauléon, jeune avocate ayant bien du mal à obtenir des causes. Elle a comme amoureux un "fils à papa", André Bonnard, fils du propriétaire d'une grande entreprise de pneus qui ne lui donne que peu d'argent.
Elle se rend à un rendez-vous avec le producteur de théâtre Montferrand qui lui offre un petit rôle dans une pièce, à condition qu'elle devienne sa maîtresse. Elle refuse, il tente de la violer, elle se débat et réussit à s'enfuir. Une fois rentrée chez elle, son ami André vient la voir et lui explique que pour résoudre leurs difficultés financières, il a décidé d'épouser une riche héritière et de faire d'elle sa maîtresse. Madeleine, qui espérait qu'André l'épouse et accepte de travailler, est très contrariée.
Un inspecteur de police vient ensuite voir les deux amies. Montferrand a été retrouvé assassiné et Madeleine est suspecte. Le juge Gustave Rabusset est vite convaincu de sa culpabilité. Madeleine commence par nier, puis lorsque que Rabusset lui dit que si elle peut plaider la légitime défense, elle ne sera pas nécessairement condamnée, elle décide d'avouer et prend son amie Pauline comme avocate.
Lors du procès, Madeleine et Pauline font de l'affaire un symbole de l'oppression des femmes par les hommes, et Madeleine donne une interprétation très émouvante du rôle de jeune femme outragée, avec un monologue rédigé par son amie et avocate. Elle est acquittée par un jury entièrement masculin — du fait que les femmes n'ont pas le droit de vote, et que les jurés sont tirés au sort sur les listes électorales — sous les applaudissements des nombreuses femmes venues assister au procès.
Après son acquittement, Madeleine devient une actrice célèbre, et Pauline une avocate recherchée. Les deux amies peuvent quitter leur logement misérable et emménager dans un bel hôtel particulier à Boulogne. André décide de renoncer à son mariage avec la riche héritière pour épouser Madeleine, mais son père s'y oppose. C'est alors qu'elles reçoivent la visite d'Odette Chaumette, ancienne actrice du temps du cinéma muet dont la carrière est sur une voie de garage depuis l'arrivée du cinéma parlant. Elle leur dit que c'est elle qui a tué Montferrand, et estime que Madeleine lui a volé son crime et la gloire qui allait avec. Elle demande de l'argent aux deux jeunes femmes, qui refusent. Elle va donc se dénoncer, mais Rabusset, qui a grâce au cas Montferrand obtenu une promotion et est devenu procureur, refuse de rouvrir le dossier.
Odette Chaumette continue néanmoins à menacer la nouvelle situation de deux amies. Madeleine décide alors d'aller voir l'architecte Palmarède, qui avait conclu un viager avec Montferrand et a de ce fait gagné beaucoup d'argent grâce au décès prématuré de celui-ci. Elle le convainc d'investir une partie de cet argent dans l'entreprise du père d'André, qui bat de l'aile. Madeleine et Pauline expliquent à ce dernier que Madeleine n'est pas une meurtrière, et il accepte le mariage, et aussi de verser à Odette Chaumette l'argent qu'elle réclame. Odette Chaumette obtient également un rôle important dans la pièce à succès dans laquelle joue Madeleine, et toutes deux jouent sur les planches une scène réinterprétant le meurtre de Montferrand, dans laquelle Odette tue pour sauver Madeleine victime d'une tentative de viol.
Fiche technique
Titre original : Mon crime
Titre provisoire : Madeleine
Réalisation : François Ozon
Scénario : François Ozon, d'après la pièce de théâtre Mon crime de Georges Berr et Louis Verneuil (1934).
Musique : Philippe Rombi
Décors : Jean Rabasse
Costumes : Pascaline Chavanne
Photographie : Manuel Dacosse
Montage : Laure Gardette
Production : Éric et Nicolas Altmayer
Sociétés de production : Mandarin Cinéma, FOZ et Scope Pictures
Société de distribution : Gaumont (France)
Pays de production : Drapeau de la France France
Langue originale : français
Format : couleur
Genre : comédie dramatique
Durée : 102 minutes
Dates de sortie :
France : 21 janvier 2023 (Festival Premiers Plans d'Angers)4 ; 8 mars 2023 (sortie nationale)
Distribution
Nadia Tereszkiewicz : l’actrice Madeleine Verdier
Rebecca Marder : Pauline Mauléon, l’amie avocate et colocataire de Madeleine
Isabelle Huppert : Odette Chaumette, actrice célèbre au temps du cinéma muet
Dany Boon : l’architecte marseillais Palmarède
Fabrice Luchini : le juge Gustave Rabusset
André Dussollier : M. Bonnard, patron d'une entreprise de pneumatiques
Félix Lefebvre : le journaliste Gilbert Raton
Édouard Sulpice : André Bonnard, le fils de M. Bonnard et petit ami de Madeleine
Régis Laspalès : l’inspecteur Brun
Olivier Broche : Léon Trapu, le greffier de Rabusset
Michel Fau : le procureur Maurice Vrai
Daniel Prévost : M. Parvot, le Président des Assises
Evelyne Buyle : l’actrice Simone Bernard
Myriam Boyer : la concierge Mme Jus
Franck de Lapersonne : Pistole, le logeur de Madeleine et Pauline
Jean-Christophe Bouvet : le producteur de théâtre Montferrand
Suzanne De Baecque : Céleste, la domestique
Lucia Sanchez : Mme Alvarez
Jean-Claude Bolle-Reddat : Émile Bouchard, admirateur de Simone Bernard
Dominique Besnehard : le chef de rang du restaurant
Georges Bécot : la voix du cinéma
Musique
La musique originale est de Philippe Rombi, sauf deux chansons de Danielle Darrieux.
Liste de la bande originale :
Ouverture (2:15)
Confession de Madeleine (2:04)
Les toits de Paris (2:01)
Montferrand est mort ! (1:15)
Mauvaise graine (1:43)
Palmarede (1:41)
Palais de Justice (2:10)
J'avoue mon crime (1:39)
Le procès (1:32)
Aux femmes de 1935 (0:59)
Demande en mariage (1:19)
Les larmes amères de Marie-Antoinette (1:54)
Le calvaire de Suzette (2:31)
La chaumette (2:30)
Une gloire du cinéma muet (1:24)
Le sacrifice de Madeleine (2:08)
Usine Bonnard (1:27)
Soeurs de crime (1:26)
Triomphe (1:13)
Final (1:57)
Bonheur c'est un rien (Wal-Berg / Camille François) - Danielle Darrieux (2:41)
Sans un mot ("We Just Know" du film "Sunset Boulevard", Franz Waxman & Jean Lenoir) - Danielle Darrieux (2:42)
Bonus : Valse du théâtre - Philippe Rombi (2:36)
Production
Genèse et développement
L'inspiration du film, un temps gardé secret sous le nom de code « Madeleine », vient en grande partie des comédies de Sacha Guitry. Le réalisateur admet également apprécier « la moralité de Sacha Guitry ». Le film se déroulant dans les années 30, François Ozon dit penser tout de suite à Renoir et son cinéma, plus particulièrement au film La Règle du jeu.
Il s'agit donc de l'adaptation d'une pièce de 1934 offrant une possibilité d'adaptation intéressante pour le réalisation. Dans une époque ancienne, les années 30 donc, le réalisateur peut à la fois respecter l'ambiance originale de la pièce tout en abordant des sujets contemporains, mais avec une plus grande légèreté, « parce qu’il y a cette distance du temps et de la reconstitution historique. Ce qui donne plus de liberté, d’amoralité aussi peut-être, de transgression ». Si l'histoire avait été transposée à notre époque actuelle, François Ozon estime que le film aurait pu devenir un drame, un peu dans la même veine que son film Grâce à Dieu.
« Il y a vingt ans j’avais fait Huit Femmes, après j’ai fait Potiche, et là, c’est un peu le troisième volet : Mon crime boucle une trilogie. »
Attribution des rôles
Pour trouver les deux actrices principales de son film, François Ozon s'est livré à un long casting de 200 personnes. Le cinéaste n'avait pas encore vu les films Les Amandiers et Simone, le voyage du siècle, dans lesquels jouent respectivement Nadia Tereszkiewicz et Rebecca Marder. Cependant, ce ne fut pas nécessaire car le réalisateur a « tout de suite (...) senti une complicité entre elles », ce qu'il estime important du fait du sujet du film. Il trouve également que les deux actrices ont « un physique très années 30 ».
Le réalisateur a également gardé auprès de lui des personnels de l'équipe technique habitués de ses plateaux de tournage, comme la cheffe costumière, trois fois lauréate d'un César, Pascaline Chavanne, ou encore le chef opérateur Manu Dacosse.
De la même manière, certains acteurs et actrices ont déjà par le passé tourné avec François Ozon. Ainsi, il retrouve vingt ans après Huit Femmes Isabelle Huppert, mais également Fabrice Luchini (Dans la maison, Potiche) et André Dussolier avec qui il a tourné Tout s'est bien passé. Pour le cinéaste, avec le rythme quasi annuel de ses productions, travailler « avec des gens avec lesquels je m’entends bien, auxquels je suis fidèle, c’est plus simple, le travail est plus rapide ».
C'est en juin 2022 que l'on apprend la composition d'une partie de la distribution, avec entre autres les noms précédemment cités mais également celui de Dany Boon.
Tournage
En juin 2022, il est annoncé que le tournage a débuté en avril et vient de s'achever1. Le film a été tourné à Paris et en Île-de-France ainsi qu'à Charleroi et Bruxelles en Belgique, notamment à la villa Empain (scène du crime).
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