Wednesday, March 26, 2025

Lumière, l'aventure continue


Thierry Frémaux: Lumière, l'aventure continue ! (FR 2024). Photomontage from Vue N° 1170: Les Jardins du Champ-de-Mars (FR 1900).

Les Jardins du Champ-de-Mars. Vue N° 1170. Circulation des visiteurs dans les jardins du Champ-de-Mars. Opérateur: inconnu. Date: 15 avril 1900 - 8 juillet 1900. Lieu: France, Paris, Exposition universelle 1900, Champ de Mars. Projections: Programmée le 8 juillet 1900 à Lyon (France) sous le titre Les jardins du Champ-de-Mars (Le Progrès, 9 juillet 1900). Eléments filmiques: négatif Lumière. Pays: France. Ville: Paris. Lieu: parc, ville. Événement: exposition. Genre: villes et paysages. Séries: Exposition universelle de Paris 1900. Data: Catalogue Lumière online. Please click on the photo to expand it.

Lumière, l'aventure continue
un film de Thierry Frémaux
    FR © 2024 Institut Lumière. Sorties d’Usine Productions. Institut Lumière, en association avec Le Centre national du cinéma et de l’image animée. Avec la participation de l’Association frères Lumière et la Direction du patrimoine cinématographique du CNC. Avec la participation de la Ville de Lyon.
Productrice  Maëlle Arnaud
Producteur associé  Nathanaël Karmitz / MK2
Écrit et commenté par Thierry Frémaux, d’après une série de vues cinématographiques tournées par Louis Lumière et ses opérateurs à partir de 1895.
Un film de montage – noir et blanc – sauf un film en couloir de pochoir – format: 1,85 (intégrent le 1,33, format respecté des films Lumière) – the 120 Lumière films are largely not credited by title.
Montage  Jonathan Cayssials, Simon Gemelli avec Thierry Frémaux
Musique  Gabriel Fauré [many compositions identified in the end credits]
Post-production  Jonathan Cayssials, Simon Gemelli
Director of Sortie d'usine (2019): Francis Ford Coppola
Dedicated to Bernard Chardère and Bertrand Tavernier.
    106 min
    Distribution France  Ad Vitam
    Ventes internationales  Goodfellas
    Festival premiere: 20 Sep 2024 San Sebastián
    Spanish premiere: 14 March 2025
    French premiere: 19 March 2025
    Vu mercredi, 26 mars 2025, UGC Ciné Cité Les Halles, Salle 35, Pl. de la Rotonde Forum des Halles, accès Porte du Jour, M° Les Halles, Ligne 4, Paris 1er  

OFFICIAL SYNOPSIS: " Il y a 130 ans, les frères Lumière inventaient le cinéma. Tout était déjà là, les plans, les travellings, le drame, la comédie, le jeu des acteurs… Grace à la restauration de plus de 120 vues Lumière inédites, le film nous offre le spectacle intact du monde au début du siècle et un voyage stimulant aux origines d’un cinéma qui ne connait pas de fin. "

NOTE D'INTENTION: " Après Lumière ! L’aventure commence, sorti le 25 janvier 2017 dans 45 salles en France, qui totalisera plus de 135 000 entrées et plus encore dans le monde entier (il a été vendu dans plus de  33 pays), Sorties d’usine Productions et l’Institut Lumière proposent un nouveau « film Lumière », réalisé par Thierry Frémaux et produit par Maelle Arnaud : Lumière, l’aventure continue. "

" À l’instar du premier opus, Lumière, l’aventure continue est un essai dont l’image est exclusivement composée de films Lumière, afin que ces « vues cinématographiques » prennent toute leur importance sur le grand écran. "

" Le cinéma de Lumière, ce sont près de 1500 films de cinquante secondes. C’est de fait la première production cinématographique de l’Histoire, qui débute avec la Sortie des usines en 1895 et s’arrêtera en 1905, lorsque Louis Lumière se consacrera à l’invention de la photographie en couleur. "

" Au sein de cette production pléthorique, 120 films inédits et nouvellement restaurés ont été choisis. Les faire découvrir dans les salles, sur le grand écran, dont les Lumière ont imaginé le principe le 28 décembre 1895, et les replacer, les repenser au cœur du cinéma comme art, voilà ce qui fait l’existence de Lumière, l’aventure continue. "

" Pour autant, quand le premier long métrage mettait à l’honneur les films les plus identifiés et les plus mondialement célèbres, ce deuxième opus nourrit une ambition nouvelle. Il permet d’approfondir la connaissance de l’œuvre Lumière, en dévoilant des films stupéfiants de beauté. Ici, nombreux sont les nouveaux films qui font la preuve de l’imagination et de l’audace remarquables de Lumière et de ses opérateurs. "

" Les sujets sont insolites, les cadrages ouvrent sur une forme qui est déjà celle dont le cinéma ne cessera jamais de visiter l’accomplissement. Issues d’un matériel de première qualité pieusement conservé par Louis Lumière lui-même, puis rassemblé par la Direction du patrimoine du CNC, la Cinémathèque française et l’Institut Lumière depuis le centenaire du cinéma de 1995, les copies qui composent Lumière, l’aventure continue sont splendides et disent l’exigence technique et la qualité esthétique dont Louis et Auguste se faisaient les défenseurs. "

" Enfin, ce film porte aussi le texte de Thierry Frémaux qui inscrit ce cinéma méconnu dans une perspective historique détaillée et une vision philosophique à laquelle les Lumière sont généralement trop peu associés – même s’ils le furent par Henri Langlois dans les années soixante. "

" Le film insiste sur le lien immanent entre l’aventure Lumière et ce que deviendra le cinéma. Il nourrit la réflexion que pareille œuvre mérite, par son ampleur, son projet artistique et sa portée universelle, d’être redécouverte. Il dit que si Lumière est le dernier des inventeurs, il est le premier cinéaste." 

NOTE DE LA PRODUCTRICE MAËLLE ARNAUD: " Découvrir Lumière, l’aventure continue, c’est découvrir la splendeur de l’œuvre Lumière, associée à une réflexion inspirante sur le cinéma. C’est s’éblouir de la beauté des premières images filmées et Continuer à se réjouir de la vitalité du cinéma, 130 ans après son invention. C’est allier plaisir visuel, voyage à travers les continents, et profondeur d’une réflexion sur le cinéma. C’est bénéficier d’un niveau de restauration exceptionnel pour des œuvres du passé, et réaliser combien elles sont modernes, et s’inscrivent tout naturellement dans le cinéma contemporain. C’est une véritable leçon sur l’importance de cet art, le plus jeune d’entre tous, et sur sa puissance évocatrice. "

" La beauté des films, le commentaire qui l’accompagne : Lumière, l’aventure continue est un plaisir qui va sans nul doute émouvoir les spectateurs. Et ce travail exceptionnel est un cadeau pour tous ceux qui ont plaisir à aimer le cinéma. "

" Lumière, l’aventure continue c’est :
– Les films Lumière, 120 films qui seront une découverte totale, 120 films qui n’avaient plus jamais été projetés sur grand écran depuis 130 ans.
– Le commentaire de Thierry Frémaux, érudit, didactique, et ses perspectives historiques,  philosophiques et esthétiques qui recèlent de nombreuses et inattendues considérations qui nous emmènent jusqu’au cinéma d’aujourd’hui. 
– La musique issue de l’œuvre de Gabriel Fauré, élément essentiel de mise en scène et en valeur des films. Gabriel Fauré a été choisi, comme Camille Saint-Saëns précédemment pour Lumière, l’aventure commence, parce qu’il était un contemporain de Louis et Auguste Lumière. "

" Le film est découpé en onze chapitres, précédés d’un prologue et suivi d’un épilogue (et d’une surprise de Francis Ford Coppola, glissée dans le générique, il faut rester jusqu’à la fin!). Ce découpage raconte l’aventure Lumière, et plus largement l’aventure du cinéma. "

" C’est Sorties d’usine Productions, filiale commerciale de l’Institut Lumière (cinémathèque de Lyon, installée rue du Premier-Film, là où les Lumière tournèrent Sortie d’usine en 1895), qui a produit le film, et Thierry Frémaux a pu choisir parmi les 300 films Lumière nouvellement restaurés au laboratoire L’Immagine ritrovata grâce au CNC pour en faire découvrir plus de 120, parfaitement méconnus, et pourtant splendides. "

LE CORPUS LUMIÈRE: Les Lumière ont produit plus de 1400 films (et environ 1000 supplémentaires, dits « hors catalogue »), entre 1895 et 1905.

Sur les 1428 référencés dans leurs différents catalogues, 1422 ont été retrouvés et conservés, ce qui est exceptionnel quand on sait que 80 % de la production de film de l’ère du muet a disparu.

Les négatifs de ces films sont principalement détenus par l’Institut Lumière, la Cinémathèque française et la Direction du patrimoine cinématographique du CNC, et sont conservés par cette dernière, après le recensement et le rassemblement de l’œuvre Lumière initiés à l’occasion du centenaire du cinéma en 1995.

Il est important de noter que le matériel conservé par les Archives du CNC est en excellent état, ce qui est une chance inespérée pour la première production cinématographique mondiale.

LES RESTAURATION INITIÉES PAR L'INSTITUT LUMIÈRE: En 2015, l’Institut Lumière a lancé la restauration d’environ 130 films Lumière (les plus célèbres) avec l’Immagine Ritrovata pour les scans et Éclair pour la restauration, financée majoritairement par le CNC dans le cadre de son plan d’aide à la restauration et par un partenaire privé : la Fondation pour le patrimoine. C’est à partir de ces restaurations que Thierry Frémaux avait réalisé son documentaire Lumière! L’aventure commence, valorisant ce travail.

Actuellement, ce sont 300 nouvelles restaurations 4K qui sont en cours, supervisées par Maelle Arnaud et Thierry Frémaux, et effectuées au laboratoire l’Immagine Ritrovata (Bologne, Italie). Cette vaste et ambitieuse opération est financée majoritairement par le Centre national du cinéma et de l’image animée dans le cadre de l’aide sélective à la numérisation des œuvres cinématographiques du patrimoine, ainsi que grâce au soutien de la Golden Globe Foundation et la Fondation pour le patrimoine.

Ainsi, pour son 2e film consacré aux films Lumière, Thierry Frémaux a utilisé une sélection de ces nouvelles restaurations inédites et ayant bénéficié des meilleures technologies en matière de scan (un défi, compte-tenu des perforations rondes de la pellicule Lumière) et de restauration. Le résultat est, aux dires des spécialistes et sans nul doute bientôt aux yeux des spectateurs, éblouissant. "

AA: This year we celebrate the 130th anniversary of the cinema.

In 1891, Edison launched film as a medium for the single viewer of the Kinetoscope. In 1895, Lumière launched film as a cinema medium for an audience with the Cinématographe.

For the celebration, Thierry Frémaux and the Institut Lumière have released a new fabulous compilation of films produced by the fathers of the cinema. Lumière, l'aventure continue is a brilliant sequel to Lumière ! L'Aventure commence (FR 2016). Both montage films are independently capable of conveying the miracles and wonders of the brothers from Lyon. They are ideal introductions to early cinema both for specialists and the general audience, including children.

The visual quality of the digital restorations is luminous and extraordinary. It is particularly important, because the Lumière brothers, in another distinction to Edison, were visual artists. There has been no greater celebration to this than Lumière ! L'Aventure continue.

I have been watching Lumière films since the 1960s, usually in dismal prints. The revelation for me was when I was able to see the " Cent films Lumière " compilation of La Cinémathèque française, a hundred 35 mm prints made from the unique single-perforated original Lumière negatives, printed in the laboratory of Jean-Paul Boyer, commissioned by Henri Langlois in the 1960s. I first saw this compilation in 1988 in one of the FIAF Touring Shows in Berlin and Helsinki, and again in 1991 in Helsinki when we screened the fabulous "Cent années Lumière" retrospective circulated by Institut Français on 35 mm.

I was disappointed with early digital transfers of Lumière. The films died in early digital. Now they live again.

Last year was the 150th anniversary of impressionism, and Lumière, l'aventure continue is a powerful reminder of the impact of impressionism in the birth of the cinema. Impressionism revealed that art does not need big subjects, nor important protagonists. Impressionism was the art of the instant. In the instant the artist saw eternity. What mattered was the grandeur of spirit, regardless of the topic.

Lumière films are also essential viewing from the viewpoint of la Belle Époque. Thus was life before the Great War, the last period in history when beauty was a main criterion in great art.

I loved the Camille Saint-Saëns compilation soundtrack in Lumière ! L'aventure commence. In the new film, the wonderful soundtrack is based on Gabriel Fauré, another contemporary. Fauré is not considered an impressionist but an influence to impressionists. Currently, "Pavane" happens to belong to the greatest hits of classical music in the radio channels I habitually listen such as Yle Radio 1 and France Musique. It does not sound too obvious here as it invites us to its warm embrace as the opening theme of the Lumière film.

With justification, Thierry Frémaux emphasizes plein air vues, where it all started. He dutifully screens samples of Lumière's staged comedy acts and trick films, only to state that others were better in them.

Lumière's cinematographers excelled in composition, mise-en-scène, movement, multiple movement, children's games, intimate family scenes, intimate travelogue scenes, public events, vehicles of transportation (trains and boats), mountains, oceans, sports, the military, world fairs, big cities, the grace of the wind moving in the foliage, the miracles of light reflected in water and the sublime of the nature in general (the Alps, the Mediterranean). The Lumière team had instant talent in filming action, finding the "decisive moment" for 50 second films. They were already masters in the art of the plan-séquence.

There are no title cards or captions for the 120 films, nor are they identified in the end credits, unlike the Gabriel Fauré compositions. Even in the press dossier, the frame enlargements are not identified. I look forward to revisiting Lumière, l'aventure continue armed with the titles of the films to be able to pay tribute to them specifically.

MORE DATA FROM THE PRESS DOSSIER:
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LE CINÉMA A DE L’AVENIR

Le 19 mars prochain, cela fera 130 ans que, rue Saint-Victor à Lyon, mettant un point final à un
processus universel étourdissant, Louis Lumière a posé son Cinématographe pour réaliser Sortie
d’Usine. Son geste marqua la naissance d’un art qui va compter pour l’humanité. 2000 « vues »
suivront, prouvant pour qui en douterait que Lumière et ses opérateurs furent aussi cinéastes.
Cette même année 1895, Lumière imagine aussi ce qui le distingua de son rival Thomas Edison :
la salle de cinéma, un lieu où se retrouver pour voir des films sur un grand écran partagé. Ce fut
celle du Salon Indien du Grand Café à Paris, qui ouvrit ses portes le 28 décembre… et toutes les
autres depuis.

Il ne faut pas oublier cette deuxième étape Lumière, fondamentale. Ni qu’elle en précéda une
troisième : l’arrivée… des spectateurs ! Ceux de la fin du XIXe  siècle, ceux d’aujourd’hui. Vous, nous.
L’invention du public fut rendue possible grâce aux films et aux artistes – ceux-là même qui
continuent à attiser notre désir et sans lesquels tout s’arrêterait. Jean-Luc Godard qui, avant de
devenir cinéaste, fut cinéphile (et jamais ne cessa de l’être) a confié : « Nous allions au cinéma parce
qu’on y trouvait ce qu’on ne voyait pas ailleurs. » Il semble que c’est toujours vrai. « Seul le cinéma »
écrira-t-il dans ses Histoire(s) de manière définitive. Voilà. Seul le cinéma.

En 2025, nous célébrerons tous ensemble l’aventure Lumière et plus globalement l’aventure
du cinéma, cet art qui nous raconte, qui nous ressemble, qui nous rassemble. Après les années
Covid qui n’ont pas tué nos envies de sortir de chez nous et de rencontrer les autres (et une
fréquentation française 2024 en hausse) et avec une civilisation numérique envahissante, on le sait
plus que jamais : aller au cinéma reste unique, singulier, précieux. Personnel et collectif. Physique
et sentimental. Il permet de se réapproprier une façon d’être au monde que rien n’empêchera jamais.

Ceux qui lisent, qui écoutent de la musique, qui vont au théâtre et au concert partagent cette
irrésistible conviction.

L’air qu’on respire au Grauman Theater sur Hollywood Boulevard ou au Raj Mandir à Jaipur, au
Pathé Palace à Paris ou au Civic d’Aukland, ou encore dans les salles de France et… de Lyon (et les
cinémas Lumière, on se dit tous les jours que ça valait la peine de les sauver), cet air-là, on ne le
trouve pas ailleurs.

Partout dans le monde, les cinémas ouvrent leurs bras et accueillent les foules. Depuis 1895,
les spectateurs ne changent pas. Ces lieux hospitaliers se montrent attractifs, généreux… lumineux.
Sur la Croisette, à Cannes, le grand théâtre du Palais des festivals s’appelle Lumière. Dans le monde,
beaucoup de salles portent sur leur fronton ce nom magique, comme celui de Méliès, de Linder, de
Chaplin, de Delluc, de Langlois. Nos Dieux grecs à nous. Germaine Dulac, l’Athéna des années vingt,
affirmait qu’il fallait « considérer le cinéma pour lui-même » et se méfier de « l’imbécile routine ».
Oui, Germaine, en 2025, on va continuer à se méfier de l’imbécile routine.

Visconti et Lampedusa, l’auteur du Guépard, avaient raison : dans le cinéma comme ailleurs,
tout doit changer toujours pour que rien ne change jamais.

Miraculeusement, le 19 mars prochain, exactement 130 ans après que Lumière aura actionné
sa manivelle, ce matin des premiers matins, tombe un mercredi, qui est le jour du cinéma en France.
Il sera le point de départ d’une célébration dont on espère que tout le monde s’en emparera, partout.
De fait, ça sera le jour de la sortie de Lumière, l’aventure continue, un film Lumière à l’approche
nouvelle, composé de restaurations splendides et inédites qui enverront dans le futur un patrimoine
universel. Et universel, il le redeviendra plus encore si chacun le décide, si l’époque, qui sait ouvrir
et mener de nouveaux combats, accepte aussi de penser sa propre mémoire comme un atout.

Comme pour se redire cette évidence : l’Histoire n’a pas de fin car elle est entre nos mains. Les
films, les salles, les artistes, les professionnels, la critique, les cinémathèques, la presse, le public :
chacun joue son rôle et oppose aux inquiétudes du temps une résistance rassurante. Le passé a de
l’avenir !

L’équipe de l’Institut Lumière

EN 2025, LE CINÉMA AURA 130 ANS!

2025 sera l’année de célébration des 130 ans du Cinématographe Lumière. Portée par l’Institut Lumière (Lyon), légataire de l’héritage d’Auguste et Louis Lumière, cette célébration sera composée de nombreux temps forts, et se déclinera dans plusieurs domaines, avec comme point d’orgue la sortie en salles du film événement Lumière, l’aventure continue. Réalisé par Thierry Frémaux, le film sortira le 19 mars, jour de tournage du premier film par Louis et Auguste Lumière, Sortie d’usine. Au printemps, un site sera lancé pour donner à voir au monde l’œuvre unique des Lumière. À l’automne, la réédition
du travail de Bernard Chardère sur la famille Lumière, ainsi que l’édition d’un catalogue complet des films de la société A. Lumière et fils, compléteront cet anniversaire.

En septembre dernier, le livre Rue du Premier-Film de Thierry Frémaux, édité par Stock dans la collection « Ma nuit au musé », a ouvert le bal de cette célébration.

EXTRAITS DU COMMENTAIRE DE THIERRY FRÉMAUX

« Voir les vues du Cinématographe, c’est nettoyer ses propres yeux de tout ce qui les a, depuis,
alimentés, nourris, c’est revenir aux sources et à l’intention originelle. »
« Lumière et ses opérateurs se posent des questions de mise en scène, celles de milliers de réalisateurs qui viendront après eux :  le rôle de la caméra, la force d’un sujet, l’idée d’un mouvement. »

« Quelqu’un aurait inventé le cinéma avant lui que Lumière n’en aurait pas été moins cinéaste.  Et l’un des plus importants. Son style et ses convictions sont restés, ils ont ouvert le sillon d’un art neuf dont ses propres films annoncent le splendide avenir. »

« Thomas Edison et les autres inventeurs réfléchissent à un format. Lumière trouve une forme, et même davantage : un langage poétique, une pratique sociale. »

« Lumière envoie ses opérateurs filmer ce qui ne leur ressemble pas. Le cinéma, au fond, n’aura jamais fait que ça. Il me dit qui je suis et il me dit qui sont les autres. »

« Le cinéma domina le XXe siècle : que deviendront les films, les salles et les spectateurs de son deuxième centenaire ? En célébrer la mémoire, c’est prendre soin de lui. Veiller à son avenir, c’est prendre soin de nous-mêmes. »

BIOGRAPHIE THIERRY FRÉMAUX

Né à Tullins-Fures en Isère, Thierry Frémaux grandit dans la banlieue lyonnaise, dans la ZUP des Minguettes à Vénissieux. Très tôt cinéphile, il devient chroniqueur cinéma pour la radio libre associative Radio Canut qu’il a co-fondée, alors qu’il étudie l’Histoire à l’Université Lyon 2. En 1984, il écrit un mémoire de maîtrise sur les débuts de Positif, fondé à Lyon par Bernard Chardère en 1952. Ce dernier devient le premier directeur de l’Institut Lumière en 1982.

Après son DEA, Thierry Frémaux travaille à une histoire sociale du cinéma pour une thèse que son engagement à l’Institut Lumière empêchera de mener à terme. Car bénévole dès sa création en 1982, il en devient salarié sur proposition de Bernard Chardère en 1990. En 1995, il est nommé directeur artistique aux côtés du président Bertrand Tavernier avec lequel il organise le centenaire du Cinématographe Lumière et pose la première pierre de la reconstruction du Hangar du Premier-Film.

Juste après avoir décliné la direction de la Cinémathèque française en 2000, il est promu délégué artistique du Festival de Cannes en 2001. En 2007, il est nommé Délégué général de la manifestation par son prédécesseur, Gilles Jacob, devenu Président, sans pour autant délaisser ses activités lyonnaises.
À Lyon, dès 1990, Thierry Frémaux a fait découvrir l’Institut Lumière et la rue du Premier-Film à Lyon aux cinéastes du monde entier. En 1992, Thierry Frémaux crée avec Bertrand Tavernier une collection de livres de cinéma chez Actes Sud. En 2009, avec les équipes de l’Institut, il lance et organise le festival Lumière qui vient de célébrer ses 15 ans. Il a également conçu le Prix Lumière, souvent qualifié de Prix Nobel du cinéma, qui récompense chaque année une personnalité pour l’ensemble de son œuvre, dont le premier lauréat fut Clint Eastwood et la dernière en date Isabelle Huppert.

En 2017, il réalise le film Lumière! L’aventure commence qui présente pour la première fois 108 vues Lumière, en version restaurée, vitesse et cadre respectés. Abondamment vendu à l’étranger, le film sera un succès dans les salles françaises et internationales.

Thierry Frémaux est également l’auteur de plusieurs livres dont Sélection officielle (2017, Grasset), journal de bord d’une année de sélection cannoise, Judoka (2021, Stock) ou bien encore de Si nous avions su que nous l’aimions tant, nous l’aurions aimé davantage (2022, Grasset), un livre-hommage à Bertrand Tavernier.

Son nouveau livre vient d’être publié par Stock dans la collection « Ma Nuit au musée » et a pour titre Rue du Premier-Film, première étape, avec la rénovation du Musée Lumière, installé rue du Premier-Film, de la célébration des 130 ans de la naissance du Cinématographe dont Lumière, l’aventure continue constitue l’un des événements.

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