Friday, February 28, 2025

The Apprentice


Ali Abbasi: The Apprentice (CA/DK/IE 2024) with Sebastian Stan (Donald Trump) and Jeremy Strong (Roy Cohn).

Wikipédia:
    Titre original et français : The Apprentice
    CA/DK/IE 2024. Sociétés de production : Scythia Films, en coproduction avec Profile Pictures et Tailored Films, en coproduction exécutive avec Hidden Media et Kinematics. Production : Daniel Bekerman, Julianne Forde, Jacob Jarek, Louis Tisné et Ruth Treacy. Production déléguée : Amy Baer, Lee Broda, Greg Denny, Niamh Fagan, Phil Hunt, Grant S. Johnson, Josh Marks, Emanuel Nunez, Mark H. Rapaport, Compton Ross, Thorsten Schumacher, James Shani et Gabriel Sherman. Coproduction : Neil Mathieson, Ditte Milsted, Matt Philip Whelan et Nima Yousefi.
    Réalisation : Ali Abbasi
Scénario : Gabriel Sherman
Photographie : Kasper Tuxen. Format : couleur. Ali Abbasi fait varier la photographie du film selon les époques : le format 16 mm pour les années 1970, le format VHS pour les années 1980.
Décors : Aleksandra Marinkovich
Costumes : Laura Montgomery
Musique : Martin Dirkov
Montage : Olivier Bugge Coutté et Olivia Neergaard-Holm
    Distribution
Sebastian Stan (VF : Axel Kiener ; VQ : Philippe Martin) : Donald Trump
Jeremy Strong (VF : Jérémie Covillault ; VQ : Antoine Bertrand) : Roy Cohn
Maria Bakalova (VF : Macha Petina) : Ivana Trump
Martin Donovan (VF : François-Éric Gendron) : Fred Trump
Catherine McNally (VF : Annie Sinigalia) : Mary Anne Trump
Charlie Carrick (VF : Thomas Roditi) : Fred Trump Jr.
Ben Sullivan (VF : Jérémie Bédrune) : Russell Eldridge
Mark Rendall (VF : Loïc Guingand) : Roger Stone
Stuart Hughes (VF : Pierre-François Pistorio) : Mike Wallace
Joe Pingue : Anthony Salerno
Jason Blicker : George Steinbrenner
Bruce Beaton : Andy Warhol
Ian D. Clark (VF : Xavier Fagnon) : Ed Koch
    Durée : 120 minutes
    Langue originale : anglais
    Genre : biographie, drame, historique
    Le tournage commence en novembre 2023. Il prend fin le 28 janvier 2024.
    Sociétés de distribution : Briarcliff Entertainment (États-Unis), Mongrel Media (Canada), Nordisk Film (Danemark) et StudioCanal (Irlande) ; Métropole Films (Québec), Metropolitan FilmExport (France), The Searchers (Belgique)
    Dates de sortie :
France : 20 mai 2024 (festival de Cannes) sélection officielle, en compétition
US festival sneak preview : 31 Aug 2024 Telluride, hors catalogue
Sortie nationale en France: 9 octobre 2024 - sous-titres francais : Geraldine Le Pelletier &
Canada, États-Unis, Québec : 11 octobre 2024
Finnish premiere : 11 Oct 2024
    Vu vendredi, le 28 février 2025, L’Épée de Bois, 100 rue Mouffetard, 75005 Paris, 5e, M° Censier-Daubenton, Ligne 7

The title refers to the NBC reality television series The Apprentice (2004-2017) co-produced by Donald Trump who hosted the show's first fourteen sessions. The episodes ended with the host eliminating one contestant with the words "You're fired!"

Telluride Film Festival: "Saturday TBAs / 31 August 2024 Telluride - Galaxy, 10PM - Sneak Preview THE APPRENTICE: "Gabriel Sherman’s ingenious script follows the young Donald Trump (Sebastian Stan) as he falls under the sway of the demonic lawyer and power-broker Roy Cohn (Jeremy Strong). In following Trump as he learns the ways of celebrity and power in the New York of the 70s, director Ali Abbasi (BORDER, THE HOLY SPIDER) evokes the gritty documentary style of directors like Sidney Lumet and William Friedkin. And he keeps us riveted to the surprisingly poignant father-and-son dynamic, beautifully enacted by Stan and Strong, that seems fortified by greed, insecurity and endless need. The fresh-faced Maria Bakalova (BORAT 2) is strong and present as the young Ivana Trump. THE APPRENTICE's biggest miracle: they humanize Donald Trump as he descends into corruption, without minimizing the damage he and Cohn are wreaking. (U.S., 2024, 120m) In person: Ali Abbasi, Sebastian Stan, Jeremy Strong, Amy Baer, Gabriel Sherman"

L'Officiel des Spectacles : " The Apprentice ou L'Apprenti au Québec1 est un film biographique américano-canado-dano-irlandais réalisé par Ali Abbasi et sorti en 2024. Il se déroule durant les premières années de la carrière de Donald Trump (Sebastian Stan) et se concentre sur la relation entre ce dernier et Roy Cohn (Jeremy Strong). "

" Il est sélectionné en compétition officielle au Festival de Cannes 2024. "

Synopsis Wikipédia :

" En 1973, le jeune Donald Trump rencontre dans un restaurant new-yorkais l'avocat Roy Cohn, qui est célèbre à travers tous les États-Unis après avoir poursuivi en justice le couple Rosenberg. Après que Trump s'est plaint de l'enquête menée par le gouvernement contre son père, un grand promoteur immobilier, pour discrimination envers ses locataires afro-américains, Cohn accepte de les défendre. "

" Après que Cohn a menacé le procureur chargé de l'affaire de révéler sa relation homosexuelle avec un cabana boy, ce dernier met fin au procès malgré les nombreuses preuves de discrimination raciale causée par Fred Trump et son fils. Donald Trump se réjouit de la nouvelle, et se rapproche de Cohn, qu'il considère comme un meilleur mentor que son père. Cohn apprend à Trump comment s'habiller et comment maintenir de bonnes relations avec les médias, puis lui édicte ses « trois règles » : toujours attaquer, ne jamais admettre ses fautes et toujours revendiquer la victoire même si l'on a perdu. Plus tard, Trump se rend à une soirée organisée par Cohn, et surprend ce dernier au milieu d'une orgie homosexuelle. "

" Trump souhaite rénover le Commodore Hotel, situé près du Grand Central Terminal, afin d'en faire un Hyatt. Cohn a une nouvelle fois recours au chantage afin d'obtenir un abattement fiscal de 160 millions de dollars pour Trump. Ce dernier ne demande pas l'autorisation de son père afin de commencer les travaux ; leur relation s'envenime à nouveau lorsque Donald Trump construit la Trump Tower, qui fait de l'ombre aux constructions de son père. "

" Fred Trump a également une relation compliquée avec son fils aîné Fred Jr., puisqu'il a honte que ce dernier soit devenu un pilote de l'air. Fred Jr., également malmené par son frère Donald, sombre dans l'alcoolisme et meurt d'une crise cardiaque. Mary Anne, la mère de Fred Jr. et Donald, est dévastée par la nouvelle, et l'est d'autant plus lorsque Donald tente de profiter de la sénilité de son père afin de mieux contrôler la fortune familiale.

Trump rencontre la mannequin tchèque Ivana Zelníčková dans un bar. Ceux-ci se marient, mais Trump devient critique du souhait d'Ivana de devenir une architecte d'intérieur à succès. Trump finit par avouer à Ivana qu'elle ne l'attire plus, puis la viole après qu'ils se soient disputés. Trump développe également une addiction aux amphétamines, se brouille avec le maire de New York Ed Koch et rencontre des problèmes dans la gestion de ses casinos à Atlantic City. "

" Pendant l'ère Reagan, Trump plonge dans la cupidité, critiquant les syndicats et les bénificiaires d'aides sociales et affirmant que les États-Unis doivent être plus puissants sur la scène internationale. Roy Cohn exprime les mêmes opinions politiques, étrillant les libéraux et se présentant en tant que défenseur de l'American way of life, tout en abandonnant toute morale. Trump et l'assistant de Cohn Roger Stone approuvent alors un nouveau slogan de campagne de Ronald Reagan, « Let's Make America Great Again ». "

" Alors qu'il est sous le coup d'une procédure de radiation du barreau, Cohn contracte le sida, bien qu'il continue à nier publiquement son homosexualité et sa sérépositivité. Son amant Russell contracte aussi le sida, et Cohn demande à Trump de le loger au Hyatt. Trump expulse Russell, affirmant que des clients se sont plaints de sa présence ; en réalité, Trump a développé une phobie des germes et ne souhaite plus revoir son ancien mentor. Cohn interpelle alors violemment Trump en pleine rue, le traitant d'escroc ingrat. "

" Cependant, Trump et Cohn se réconcilient après la mort de Russell. Trump héberge Cohn à Mar-a-Lago pour célébrer l'anniversaire de ce dernier. Trump offre à Cohn des boutons de chemise en diamant ; Ivana l'informe cependant que ces « diamants » sont en fait des faux faits de zirconium. Alors que Donald présente à Cohn un gâteau d'anniversaire représentant le drapeau des États-Unis, ce dernier fond en larmes puis, affaibli par la maladie, va directement se coucher : Cohn meurt le lendemain. "

" Trump ne se rend pas aux funérailles de Cohn, et préfère se rendre à l'hôpital afin de subir une liposuccion et se fait réduire le scalp. Trump rencontre alors le prête-plume de son autobiographie Trump par Trump, et lui explique comment il applique les trois règles de Cohn. Trump se vante alors du fait qu'il pourrait devenir président, de la supériorité génétique des gagnants et vante sa propre grandeur en admirant la skyline de New York. "

AA: Ali Abbasi's The Apprentice, written by Gabriel Sherman, is based on the formidable concept of Donald Trump as the apprentice of Roy Cohn, who has already been incarnated by James Woods in Citizen Cohn (Frank Pierson, US 1992) and Al Pacino in Angels in America (Mike Nichols, US 2003). Jeremy Strong rises to the occasion in his original, nuanced and powerful performance as Cohn. 

Sebastian Stan is also very good as Donald Trump, but the trouble is that very good is not enough. The Apprentice is a fine historical play, and watching it is rewarding, but I also feel that we are missing the point.

Donald Trump is an exceptional world-historical character. Obviously he is still following the three commandments of the Roy Cohn doctrine:

I  Attack, attack, attack.
II  Admit nothing, deny everything.
III  Always claim victory, never admit defeat.

We should not belittle Donald Trump. He is charismatic. He has an exceptional X factor. He has an uncanny instinct in the public opinion. He is a master of the media. His online presence is compelling. He controls the airspace. He has not only paralyzed the Republican Party. Even his adversaries can talk about nothing but him.

That is the Donald Trump mystery that The Apprentice fails to illuminate.

Monday, February 24, 2025

Seven Days in May


John Frankenheimer: Seven Days in May (US 1964) avec Burt Lancaster (Gen. James Mattoon Scott) et Kirk Douglas (Col. Martin "Jiggs" Casey). The square-jawed stars loved to hate each other in seven films.

Sept jours en mai / Toukokuun 7 päivää / 7 dagar i maj.
    US © 1964 Joel Productions. A Paramount Release.
Générique : La Cinémathèque française :
    Réalisateur : John Frankenheimer
Assistants réalisateurs : Hal W. Polaire, Dale Hutchinson, Robert J. Anderson
Scénariste : Rod Serling
Auteur de l'oeuvre originale : Fletcher Knebel d'après le roman "Seven Days in May", Charles Waldo d'après le roman "Seven Days in May"
Sociétés de production : Seven Arts Productions, Joel Productions
Producteurs : John Frankenheimer, Edward Lewis
Directeur de production : Hal W. Polaire
Distributeur d'origine : Paramount Films
Directeur de la photographie : Ellsworth Fredricks – b&w – 1,85:1
Cadreur : John Mehl
Ingénieurs du son : Joe Edmondson, R. D. Cook
Compositeur de la musique originale : Jerry Goldsmith
Directeur artistique : Cary Odell
Décorateur : Edward G. Boyle
Costumiers : Wes Jeffries, Sid Mintz, Angela Alexander
Maquilleur : Dave Grayson
Coiffeur : Sydney Guilaroff pour Ava Gardner
Monteur : Ferris Webster
Script : John Franco
Photographe de plateau : Sterling Smith
    Interprètes : Burt Lancaster (le général James Mattoon Scott), Kirk Douglas (le colonel Martin Casey, dit Jiggs), Fredric March (le président Jordan Lyman), Ava Gardner (Eleanor Holbrook), Edmond O'Brien (le sénateur Raymond Clark), Martin Balsam (Paul Girard), George Macready (Christopher Todd), Whit Bissell (le sénateur Prentice), Hugh Marlowe (Harold McPherson), Bart Burns (Arthur Corwin), Richard Anderson (le colonel Murdock), Jack Mullaney (le lieutenant Hough), Andrew Duggan (le colonel Henderson), John Larkin (le colonel Broderick), Malcolm Atterbury (le médecin de la Maison Blanche), Helen Kleeb (Esther Townsend), John Houseman (l'amiral Barnswell), Colette Jackson (la fille du bar), Fredd Wayne (Whitney), Rodolfo Hoyos Jr. (l'officier espagnol), Ferris Webster (le général Barney Rutkowski), Charles Watts (l'hôte de la party), William Challee (l'officier d'état-major), Charles Meredith (un membre de la commission), Stuart Holmes (un membre de la commission), Clegg Hoyt, Mimi Dillard, Leonard Nimoy, Bill Raisch, Irving Richardson, Joe Walls, Walter Coy, Joseph Crehan, Tyler McVey, Mike Masters, Tom Harris, Douglas Henderson, Thom Conroy, Joel Fluellen, Mike West, Kevin Gregor, Joyce Nizzari, Hildy Parks
    120 min
    US premiere: 12 Feb 1964 (Minneapolis and Washington, D.C.)
    US premiere: 13 Feb 1964 (wide)
    French premiere: 25 March 1964
    Helsinki premiere: 27 March 1964 Aloha, Paramount Pictures.
    Copie 35 mm VOSTF – sous-titres français Léon Deutsch – vu lundi 24 février 2025, La Cinémathèque française, Rétrospective John Frankenheimer, Salle Georges Franju, 51 Rue de Bercy, 75012 Paris, M° Bercy Lignes 14, 6

La Cinémathèque française: " Pendant la guerre froide, une tentative de coup d'État est étouffée dans l'œuf. Frankenheimer orchestre une politique-fiction qui interroge les valeurs de l'Amérique, avec en arrière-plan le péril rouge et la menace nucléaire. "

IMDb: " United States military leaders plot to overthrow the President because he supports a nuclear disarmament treaty and they fear a Soviet sneak attack. "

AA: From today's perspective, already the first shot is striking: the original 1787 draft of the Constitution of the United States behind the opening credits.

This screening of John Frankenheimer's Seven Days in May takes place in a world-historical turning-point. Truth is stranger than fiction, making a John Frankenheimer dystopia look tame. A US President turns into a Vladimir Putin puppet, complete with the oligarch system, in a reversal of the Cold War. Most incredible is the paralysis of the Grand Old Party.

In his greatest period (1961–1966) Frankenheimer excelled in Cold War thrillers (The Manchurian Candidate and Seven Days in May) and science fiction (Seconds). Burt Lancaster became Frankenheimer's mentor, and they made five films together (The Young Savages, Birdman of Alcatraz, Seven Days in May, The Train, The Gypsy Moths).

The Manchurian Candidate (release date 24 October 1962) is about a plan to assassinate a U.S. presidential candidate, and Seven Days in May about a military conspiracy to overthrow the President. In pre-production Frankenheimer checked both projects with President John F. Kennedy who embraced them enthusiastically. The assassination of the President on 22 November 1963 shocked Frankenheimer profoundly. The premiere of Seven Days in May, scheduled for December 1963, was postponed to 12 February 1964.

Before his film career Frankenheimer served in the Air Force, both in Pentagon and Burbank, which gave him an advantage of authenticity in Seven Days in May, a major statement about the military-industrial complex, the Cold War and the Nuclear Age.

It is an excellent thriller, written by Rod Serling based on the novel by Fletcher Knebel and Charles W. Bailey. The cast is great. Burt Lancaster is cast against Kirk Douglas, his favourite adversary in seven movies. Ava Gardner is Eleanor Holbrook, a socialite friend of both. Fredric March is the President, and Edmond O'Brien and John Houseman his closest trusted men. Burt Lancaster is the general plotting the coup of the military junta, and Hugh Marlowe, Whit Bissell, and Richard Anderson are some of the conspirators.

The thriller aspect is not overdone. Seven Days in May is a film of both action and reflection. About the biggest issues: rearmament is essential for defence, but arms race can turn against itself, increasing danger instead of security. It can become an end in itself, and serve the military-industrial complex instead of world peace

Saturday, February 22, 2025

Conclave (2024)

 
Edward Berger: Conclave (US/GB 2024) with Ralph Fiennes (Cardinal Thomas Lawrence).

Titre original et francophone : Conclave
    US/GB 2024. Production : Alice Dawson, Robert Harris, Juliette Howell, Michael Jackman et Tessa Ross
Sociétés de production : Access Entertainment, FilmNation Entertainment, House Productions, Indian Paintbrush et Wildside
Réalisation : Edward Berger
Scénario : Peter Straughan, d'après le roman Conclave de Robert Harris
Musique : Volker Bertelmann
Décors : Suzie Davies
Costumes : Lisy Christl
Photographie : Stéphane Fontaine
Montage : Nick Emerson
Distribution
Ralph Fiennes (VF : Féodor Atkine ; VQ : Alain Zouvi) : le cardinal Thomas Lawrence
Stanley Tucci (VF : Arnaud Bedouet ; VQ : Jacques Lavallée) : le cardinal Aldo Bellini
John Lithgow (VF : Jean-François Vlérick ; VQ : Guy Nadon) : le cardinal Joseph Tremblay
Isabella Rossellini (VF : Catherine Davenier ; VQ : Claudine Chatel) : Sœur Agnes
Lucian Msamati (en) (VF : Thierry Desroses ; VQ : Fayolle Jean) : le cardinal Joshua Adeyemi
Carlos Diehz (es) (VF : Olivier Peissel ; VQ : Marco Ledezma) : le cardinal Vincent Benitez
Sergio Castellitto (VF : Mathieu Buscatto ; VQ : Silvio Orvieto) : le cardinal Goffredo Tedesco
Brían F. O'Byrne (VF : Philippe Siboulet ; VQ : François Godin) : monseigneur Raymond O'Malley
Merab Ninidze (VF : Michel Dodane ; VQ : Yves Soutière) : le cardinal Sabbadin
Jacek Koman (VF : Patrice Dozier) : l'archevêque Janusz Wozniak
Rony Kramer : le cardinal Mendoza
Thomas Loibl (de) (VF : Patrick Bonnel ; VQ : Sylvain Hétu) : l'archevêque Mandorff
Loris Loddi (it) : le cardinal Villanueva
    Budget : 20 millions de dollars
    Langues originales : anglais, italien, espagnol, latin
    Format : couleur
    Genre : drame psychologique
    Durée : 120 minutes
    Sociétés de distribution : Black Bear Pictures (Royaume-Uni), Focus Features (États-Unis), SND (France)
    Dates de sortie :
US festival premiere : 30 Aug 2024 Telluride
Canada : 8 septembre 2024 (festival de Toronto)
États-Unis : 25 octobre 2024 (sortie nationale)
Royaume-Uni : 29 novembre 2024 (sortie nationale)
France : 4 décembre 2024 (sortie nationale)
Finland : 20 Dec 2024
    Vu samedi, le 22 février 2025, Cinéma Saint André des Arts: 30 rue St-André-des-Arts (S. 1&2) 12 rue Gît-le-Coeur (S 3), 75006 Paris, M° St-Michel

L'Officiel des Spectacles: " Quand le Pape décède de façon aussi mystérieuse qu'inattendue, le cardinal Lawrence se retrouve en charge d'organiser la sélection de son successeur. Alors que les machinations politiques au sein du Vatican s'intensifient, il se rend compte que le défunt leur avait caché un secret qu'il doit découvrir avant qu'un nouveau Pape ne soit choisi. Ce qui va se passer derrière ces murs changera la face du monde. "

" Conclave est l'adaptation du roman éponyme de Robert Harris, publié en 2016, par Edward Berger, connu pour À l'ouest, rien de nouveau, lauréat de quatre Oscars, dont celui du meilleur film international en 2023. « Le protocole de l’élection d’un pape est l’un des secrets les mieux gardés au monde. J’avais très envie de glisser ma caméra dans ce cénacle, totalement coupé du monde, pour en explorer le mode de fonctionnement. Il y a des détails qu’on n’a pas pu obtenir, mais on a quand même pu s’assurer, grâce à nos recherches, que plusieurs éléments du scénario étaient parfaitement authentiques », explique le cinéaste. " 

Wikipédia: " Conclave est un drame psychologique américano-britannique réalisé par Edward Berger, sorti en 2024. "

" Présenté au Festival international du film de Toronto 2024, il s'agit d'une adaptation du roman éponyme de Robert Harris. Le film reçoit des critiques positives de la part des critiques, qui font l’éloge des performances, de la réalisation, du scénario et de la cinématographie. Le film est nommé l’un des 10 meilleurs films de 2024 par le National Board of Review et l’American Film Institute. Parmi plus de 70 récompenses, il reçoit le Golden Globe du meilleur scénario et 4 BAFTA, dont celui du meilleur film. Il décroche également huit nominations à la 97e cérémonie des Oscars (dont celle du meilleur film). "

SYNOPSIS
" Alors que le pape vient de mourir d'une crise cardiaque, le cardinal Lawrence est chargé de superviser le conclave qui permettra de désigner le successeur du défunt pontife, malgré ses réticences. Le Collège est surpris par l'arrivée de Vincent Benitez, un Mexicain fraîchement arrivé de Kaboul et qui a effectué un travail missionnaire dans des zones de guerre. Ce dernier affirme que le défunt pape l'a secrètement nommé cardinal. Après vérification, le cardinal Lawrence accepte sa participation au conclave. Les quatre principaux candidats pour le poste de souverain pontife sont Aldo Bellini, un libéral américain dans la lignée du défunt pape ; Joshua Adeyemi, un Nigérian aux opinions socialement conservatrices ; Joseph Tremblay, un conservateur canadien ; et Goffredo Tedesco, un traditionaliste réactionnaire italien qui veut abolir certaines décisions du concile Vatican II. Bellini, qui déclare qu'il ne veut pas être pape, précise que sa position est d'empêcher Tedesco d'être nommé, ce qui représenterait pour lui un immense retour en arrière de la papauté. Avant le premier vote, Lawrence prononce un sermon encourageant les cardinaux à accepter le doute et l'incertitude, sermon qui est considéré par certains comme un discours de campagne. Lawrence apprend plus tard que Benitez était proche du pape, qui a payé personnellement le billet d'avion de Benitez à destination de la Suisse pour un rendez-vous médical qui a ensuite été annulé. De plus, le confident du pape, Wozniak, revèle à Lawrence juste avant le conclave que le pape a exigé la démission de Tremblay quelques heures avant de mourir. Tremblay le nie vigoureusement. "

" Après le premier vote, aucun candidat n'est proche de la majorité des deux tiers nécessaire ; Adeyemi a un léger avantage, et Bellini et Lawrence se partagent le vote libéral. Sans candidat unifié, les libéraux se regroupent derrière Adeyemi au grand dam de Bellini, qui méprise l'homophobie d'Adeyemi. Certains accusent également Lawrence de convoiter secrètement le trône pontifical, alors qu'en réalité Lawrence vote systématiquement pour Bellini. "

" Lors d'un repas commun des cardinaux, Sœur Shanumi, une religieuse nigériane qui s'occupe des tâches domestiques, provoque le départ précipité d'Adeyemi du réfectoire. Menant son enquête, Lawrence apprend qu'elle et Adeyemi ont eu une relation illicite trente ans plus tôt, qui a abouti à la naissance d'un fils qui a été donné à l'adoption. Bien que Lawrence soit tenu de garder le secret, une campagne de rumeurs compromet la candidature d'Adeyemi au cours des votes suivants. Adeyemi soupçonne un piège, car Shanumi n'avait jamais quitté le Nigéria avant de se présenter au conclave. Bellini transfère alors son soutien à Tremblay afin de bloquer Tedesco. "

" Soumise au secret, la religieuse Sœur Agnès permet néanmoins à Lawrence de découvrir que c'est Tremblay qui a organisé le transfert de Shanumi au Vatican. Tremblay confirme, mais prétend que le pape l'a demandé et qu'il n'était pas au courant du lien de Shanumi avec Adeyemi. Hanté par le doute, Lawrence décide de briser les scellés qui protègent les appartements du défunt pape et découvre des documents montrant que Tremblay a soudoyé des cardinaux pour acheter leurs votes, soit un acte de simonie, ce qui confirme les rumeurs. Bellini exhorte alors Lawrence à brûler les documents pour empêcher un scandale sur la corruption de l'Église, ce qui fait comprendre à Lawrence que Bellini a peut-être également accepté un pot-de-vin pour une nomination bureaucratique. Lawrence fait photocopier les documents avec l'aide de Sœur Agnès et les fait distribuer aux membres du conclave juste avant leur repas commun. Tremblay tente de se justifier, mais se fait traiter de Judas par Adeyemi. Face au scandale, Tremblay est forcé au retrait. Lawrence et Tedesco deviennent les seuls candidats majeurs restants, bien que Benitez ait progressivement gagné des soutiens, à la surprise de Lawrence. "

" Au cours du sixième vote, alors que Lawrence vote à contrecœur pour lui-même, un attentat terroriste dans Rome tue de nombreuses personnes dans la foule à l'extérieur et endommage la chapelle Sixtine. Tedesco s'emporte alors et fustige la faiblesse de l'Église depuis Vatican II, affirmant qu'il faut cesser d'être naïf et conciliant avec les musulmans, qu'il considère comme des animaux assoiffés de sang. Benitez prend alors la parole et affirme que la violence ne peut être une solution à la violence, affirmant qu'il a vu le véritable coût de la guerre au long de ses missions. Il compare également la guerre aux luttes intestines des cardinaux, affirmant que l'Église devrait fonctionner sur l'amour, pas sur la politique, et se concentrer sur l'avenir, pas sur un retour au passé. Émus, les cardinaux finissent par élire Benitez au septième tour, ce dernier prenant le nom papal d'Innocent XIV. "

" Peu après, Lawrence découvre que la visite médicale annulée de Benitez était destinée à effectuer une hystérectomie. Benitez lui explique alors qu'il est intersexe, qu'on lui a attribué un sexe masculin à la naissance, mais qu'il ne savait pas qu'il avait également un utérus et des ovaires jusqu'à une récente appendicectomie. Le défunt pape, qui était au courant, a caché le secret, laissant entendre qu'il avait facilité l'accession au pouvoir de Benitez. Ce dernier explique ensuite qu'il a renoncé à l'opération et choisi de garder ses organes féminins, déclarant : « Je suis comme Dieu m'a fait ». Acceptant de garder le secret de Benitez et de faire confiance à Dieu, Lawrence écoute la foule acclamer l'élection de Benitez, premier pape intersexué de l'histoire. " 

Larry Gross (Telluride Film Festival 2024): Made possible by a donation from Kevin & Patricia Kiernan
"A pope has just died. Cardinal Lawrence (Ralph Fiennes), the Dean of the College of Cardinals, is tasked with overseeing the time-honored ritual for electing a new one. He must contend with a fiery reactionary Cardinal Tedesco (Sergio Castellitto), a mild-mannered but strategic liberal (Stanley Tucci), the calculating Cardinal Tremblay (John Lithgow) and Sister Agnes (Isabella Rossellini), a nun exhausted from a lifetime in service to an all male power structure. Director Edward Berger (ALL QUIET ON THE WESTERN FRONT) steers this extraordinary cast through the labyrinthine shadows of the Vatican, where all of its pomp and ceremony can’t hide the brute realities of human conflict. Peter Straughan adapts Robert Harris’ novel, capturing its seismic clashes of ego, ambition, loyalty and belief. The result is a surprising, elegantly satisfying thriller, a thoughtful meditation on the mystery of faith and a reminder: election season is not for the weak. –LG (U.K., 2024, 120m) In person: Edward Berger "

AA: Edward Berger's Conclave is a superb political thriller and a major reflection about the power of the church.

Based on the novel by Robert Harris, the story-driven movie is proof of the perennial vitality of classic mystery and suspense concepts. The film is serious, with profound themes, most importantly the role of faith in contemporary life. It is also a pleasure to watch because of the joy in storytelling, plot, structure and mise-en-scène. It is an organic and breathing whole. The cast is excellent, and the cinematography of Stéphane Fontaine impresses with its sense of light and space.

Cardinal Lawrence (Ralph Fiennes) is in charge of the Conclave, but he refuses to be a candidate himself, because "I lack spiritual depth". Traditionalists and reformists are the two great camps in the election of the new Pope. Scandals are discussed, including corruption in the church. Sexual abuse is discussed only in the context of a Black cardinal. After many revelations and turning-points, an unexpected candidate is elected, someone who had even been ignored in the initial list. The final surprise is about the mystery of gender. "I am what God made me".

The church is seen suffocating under patriarchy. A dignified voice of the future is that of Sister Agnes (Isabella Rossellini) who becomes a key witness.

The deepest undercurrent is about the spiritual condition of the Church. Gradually we approach the greatest revelation. The deceased Pope had been so deeply concerned that he had even lost faith - not in God, but in the church.

From Ground Zero / Qisas ghayr mahkiat min Ghazat min almasafat sifr

 
Aws Al-Banna, Ahmed Al-Danf, Basil Al-Maqousi, Mustafa Al-Nabih, Muhammad Alshareef, Ala Ayob, Bashar Balbisi, Alaa Damo, Awad Hana, Ahmad Hassunah, Mustafa Kallab, Satoum Kareem: // قصص غير محكية من غزة من المسافة صفر // From Ground Zero (PS 2024).

// قصص غير محكية من غزة من المسافة صفر // From Ground Zero (French title).
    PS/FR/QA/JO/AE (Palestine, France, Qatar, Jordanie, Émirats arabes unis) 2024. Sociétés de production: Fonds Masharawi; Coorigines productions; Akka Films; Metafora Productions; Sharjah Art Foundation; Revolver; Royal Film Commission (Jordanie).
    Supervision : Rashid Masharawi
Réalisation : Aws Al-Banna, Ahmed Al-Danf, Basil Al-Maqousi, Mustafa Al-Nabih, Muhammad Alshareef, Ala Ayob, Bashar Balbisi, Alaa Damo, Awad Hana, Ahmad Hassunah, Mustafa Kallab, Satoum Kareem
Principaux artistes : Aws Al-Banna, Mohammed Kamel, Damo Nidal
Musique : Naseer Shamma
Designer graphique : Ala’Abu Ghoush
Montage : Denis Lepaven
Conseillers artistiques : Abedsalma Alhajj, Dora Bouchoucha, Layali Badr, Rasmi Damo, Nada Doumani, Nadia Eliewat, Hussam Hindi, Michel Kammoun, Laura Nikolov
Coordination : Laura Nikolov
Mixage : Sarah Fasseur-Leroux
    Genre : Documentaire, film à sketches
Langue de tournage : Arabe
Durée : 112 min
    Le film sort le 3 janvier 2025 aux États-Unis
    Sortie en France : 12 février 2025 Distributeur : Coorigines distribution
    Vu samedi, le 22 février 2025, Luminor Hôtel de Ville, 20 rue du Temple, 4e, M° Hôtel de Ville

L'Officiel des Spectacles: " Le projet From Ground Zero a été lancé par Rashid Masharawi, réalisateur palestinien originaire de Gaza, durant la guerre lancée après les attaques du 7 octobre 2023. Il a vu le jour en partant du constat que la parole des Gazaouis est difficilement audible, qu'il est nécessaire d'avoir des traces de ce qui est vécu pour que la mémoire soit conservée, que l'histoire de l'occupation de la Palestine ne puisse être réécrite sans prendre en compte celle des Palestiniens et particulièrement ceux de Gaza. "

" « Dans ce contexte, il n’est pas aisé d’imaginer un espace de création florissant et pourtant il existe. La bande de Gaza a ses talents artistiques, que rien ne doit arrêter de créer. C’est ainsi qu’est née l’idée de composer un film avec une vingtaine de très courtes histoires, de trois minutes en moyenne chacune. Cela permet la multiplicité des points de vue, garantit la faisabilité des tournages, qui sont forcément courts et dispersés dans l’espace de la bande de Gaza, et illustre la fertilité créative en empruntant à différents genres : fiction, documentaire, docu-fiction, animation, voire expérimental », explique le distributeur de From Ground Zero. "

Wikipédia: " From Ground Zero (قصص غير محكية من غزة من المسافة صفر, littéralement en français : Histoires inédites du « Ground zero » de Gaza) est un film à sketches de 2024 réalisé par 22 réalisateurs différents1. Le film est fait de 22 courts métrages, dont des documentaires, des fictions, des films d’animation et des films expérimentaux sur la situation de Gaza pendant le génocide à Gaza. "

" Le film connait sa première au cinquième festival international du film d'Amman, le 5 juillet 2024 ; en Amérique, il est projeté au 49e festival international du film de Toronto le 9 septembre dans la sélection documentaire4. Il est présélectionné pour représenter la Palestine à la 97e cérémonie des Oscars dans la liste réduite de décembre mais n’est pas nommé. "

    COMPOSITION (according to Wikipédia, edited by me):
Gazaouis marchant au milieu des immeubles détruits à Gaza en octobre 2023.
1. Selfies / Selfies, de Reema Mahmoud : la réalisatrice se filme d’un point de vue féminin dans un camp de réfugiés ;
2. No Signal / Hors Réseau, de Muhammad Alshareef, où une petite fille cherche son père dans les décombres ;
3. Sorry, Cinema / Cinéma, Pardonne-moi, de Ahmad Hassouna : des jeunes hommes récupèrent de la farine par terre. Dans la réalité, ils en font du pain ;
4. Flash Back, d’Islam Al Zrieai ;
5. Echo, de Mustafa Kallab : court-métrage expérimental, où la guerre n’est présente que par la bande-son ;
6. Everything is Fine / Tout va bien, de Nidal Damo ;
7. Soft Skin / Peau douce, de Khamees Masharawi, filme les réactions d’enfants quand on leur écrit leur nom sur les bras, pour pouvoir identifier leurs restes s’ils meurent et que leur corps est dispersé en fragments inreconnaissables ;
8. Charm / Charme, de Bashar Al-Balbeisi ;
9. The Teacher / L’Enseignant, de Tamer Najm, filme son père à la recherche de l’indispensable pour survivre, et qui finit par aider les autres ;
10. A School Day / Jour de classe, d’Ahmed Al-Danf ;
11. Overburden / Surcharges, d’Ala’a Ayob ;
12. Hell's Heaven / Le Paradis de l’enfer, de Kareem Satoum ;
13. 24 Hours / 24 Heures, d’Alaa Damo : Moss’ab est secouru de sous les décombres deux fois en 24 heures ;
14. Jad and Nathalie / Jad et Natalie, d’Aws Al-Banna : le réalisateur se filme sur les décombres recouvrant le corps de sa fiancée ;
15. Recycling / Recyclage, de Rabab Khamees où une femme utilise plusieurs fois la même eau pour différents usages ;
16. Taxi Wanissa / Taxi Waneesa, d’E’temad Weshah, où le héros est un cocher de taxi constitué d’une charrette tiré par un âne ;
17. Offerings / Offrandes, de Mustafa Al-Nabih ;
18. No / Non, de Hana Awad, filme le refus du désespoir par la danse et le chant ;
19. Farah and Myriam / Farah et Meryam, de Wissam Moussa ;
20. Fragments / Fragments, de Basil Al-Maqousi ;
21. Out of Frame / Hors Cadre, de Nidaa Abu Hasna ;
22. Awakening / L’Éveil, de Mahdi Karirah.
Le film commence par un écran noir avec le son d’un drone, donnant ainsi aux spectateurs la bande-son de Gaza ; il est interrompu par un entracte, pour permettre une respiration dans un contenu émotionnel puissant. Treize des 22 films sont des documentaires.

    PROJET ET PRODUCTION (WIKIPÉDIA)
" Au commencement de la guerre à Gaza, en 2023, le réalisateur Rashid Masharawi crée le fonds Masharawi pour le cinéma et les réalisateurs à Gaza avec pour objectif de soutenir l’expression des histoires des jeunes réalisateurs palestiniens par le cinéma. Selon Masharawi lui-même, il s’agit de « ce qui se déroulait était tellement catastrophique que j’ai jugé important de donner la parole à des hommes et des femmes sur place, pour raconter leur survie au quotidien ». Il soutient la production et la post-production de 22 courts métrage qui constituent From Ground Zero, filmé à différents endroits de la bande de Gaza fin 202311. Le producteur Masharawi a perdu 30 membres de sa famille dans cette guerre. "

" Tous les films ont été tournés sous les bombes et la bande-son de guerre est réelle. La plupart des acteurs ne sont pas professionnels. "

" Le film est soutenu par l’International Media Support et le Doha Film Institute. Nomadis Images et Akka Films ont participé. "

AA: I have just seen Francesca Comencini's Il tempo che ci vuole / The Time It Takes (IT/FR 2024), in which Luigi Comencini breaks in tears while watching on tv Roberto Rossellini's masterpiece Paisà (IT 1946), a cross-section panorama of fiction and non-fiction shot in the heat of the final battles of the Italian Campaign of WWII. A film in episodes, each of which covers different fronts.

From Ground Zero is a similar film, an anthology film of 22 episodes shot in real time during the devastation of the Gaza War that started on 7 October 2023 and in which there is a ceasefire since 19 January 2025 as I write.

It gives the voice to the people of Gaza from all walks of life, young and old, men and women. It is a mix of documentary footage, enacted scenes, docufiction, dance and music, experimental cinema and animation (even made by children). 13 of the 22 films are documentaries.

Supervised by Rashid Masharawi, who has lost 30 family members in the war. Wartime sounds of drones and bombs are a major soundtrack element.

A film of dignity and perseverance and a sober catalogue of brutal war crimes against civilians. The film shows only the perspective of the people of Gaza. The terrorism of Hamas is not mentioned. But the way I see it, the people of Gaza and Israel are all victims in a cruel trap of history.

Il tempo che ci vuole / The Time It Takes


Francesca Comencini: Il tempo che ci vuole / The Time It Takes (FR/IT 2024). Romana Vergano (Francesca Comencini) and Fabrizio Gifuni (Luigi Comencini). 
 
Prima la vita (French title)
    IT/FR 2024.
Réalisation : Francesca Comencini
Scénario : Francesca Comencini
Photographie : Luca Bigazzi
Montage : Francesca Calvelli, Stefano Mariotti
Producteur : Simone Gattoni, Marco Bellocchio, Beppe Caschetto, Bruno Benetti, Sylvie Pialat
Production : Kavac, IBC Movie, OneArt, Les Films du Worso, Rai Cinema
Langue originale : italien
Format : couleurs
Genre : Comédie dramatique
Durée : 110 minutes
    Dates de sortie :
Italie : 6 septembre 2024 (Mostra de Venise 2024) ; 26 septembre 2024 (sortie nationale)
France : 12 février 20254
    Distribution
Fabrizio Gifuni (Luigi Comencini), Romana Vergano (Francesca Comencini), Anna Mangiocavallo (Francesca enfant), Luca Donini (Clemente), Daniele Monterosi (Cesare), Luca Massaro (Chat), Giuseppe Lo Piccolo (Renard)
    Production
Le film est annoncé en 2021 sous le titre de travail Prima la vita, poi il cinema5,6. Le tournage commence à Rome à la fin du  mois d'août 2023.
    Distributeur : Pyramide Distribution - sous-titres francais Nino Dufour
  Vu MK2 Odéon (Côté St-Michel), 7 rue Hautefeuille, 6e, M° Odéon

Présentation
    Un père et sa fille habitent les mondes de l’enfance. Il lui parle avec respect et sérieux, comme à une grande personne, il l’entraîne dans des univers magiques, débordants de vie et d’humanité. Il est le grand cinéaste de l’enfance et travaille sur Pinocchio. Un jour, la petite fille devient une jeune femme et l’enchantement disparaît. Elle comprend que la rupture avec l’enfance est inéluctable et a le sentiment qu’elle ne sera plus jamais à la hauteur de son père. Alors, elle commence à lui mentir et se laisse aller, jusqu’au bord du gouffre. Le père ne fera pas semblant de ne pas voir. Il sera là pour elle, tout le temps qu’il faut.

Fille de Luigi Comencini, Francesca Comencini a pendant longtemps fait en sorte de se distinguer de son père en tournant notamment des documentaires et séries. Avec Prima la vita, elle effectue un travail de mémoire qui la ramène 50 ans en arrière. « Pendant le confinement, alors que les cinémas étaient fermés et qu’on prédisait la mort du septième art, j’ai eu un déclic et me suis mise à écrire ce scénario. J’ai ravivé des souvenirs fondateurs et réalisé que, malgré tous mes efforts pour ne pas être considérée comme la fille de mon père, c’est bien cette filiation qui m’avait guidée toute ma vie et avec laquelle je me réconcilie ici », explique Francesca Comencini.

Francesca Comencini a écrit et réalisé Prima la vita. Précédemment, Francesca Comencini a aussi réalisé Une journée à Rome en 2012, A casa nostra en 2006, J'aime travailler en 2004 et Carlo Giuliani, ragazzo en 2002.

La musique a été composée par Fabio Capogrosso, qui avait composé auparavant la bande son du film Le Déluge en 2024.

Parmi les actrices et acteurs principaux, on a pu voir au cinéma Fabrizio Gifuni dans L'Enlèvement (2023) et Fais de beaux rêves (2015) et Romana Vergano dans Cabrini (2024) et Il reste encore demain.

Il tempo che ci vuole est une comédie dramatique franco-italienne réalisée par Francesca Comencini et sortie en 2024. Le film s'inspire de la relation de la réalisatrice Francesca Comencini avec son père, le célèbre réalisateur italien Luigi Comencini.

Synopsis
Pendant la période des années de plomb, caractérisée par des luttes politiques et sociales, un père et sa fille partagent une passion pour le cinéma.

AA: Francesca Comencini's Il tempo che ci vuole is an affectionate and engrossing coming-of-age saga of a young film-maker, whose father happens to be one of the giants of Italian cinema: Luigi Comencini. 

Although there are charming film references all along, most importantly from silent movies, such as Giulio Antamoro's Pinocchio (IT 1911), and G. W. Pabst's early talkie L'Atlantide (DE/FR 1932) with Brigitte Helm, Luigi Comencini's own films are not in the center, although there are important episodes of the little Francesca on the sets of her father's film productions.

In her father's magnificent library, Francesca reads a large format edition of Carlo Collodi's Pinocchio. Inspired by Collodi's mostro marino dad takes Francesca to see a touring display of a whale where she is at first too scared to enter the tent. At school a boy schoolmate is bullied, and dad intervenes in strong terms to stop it, to the shock of the entire school, and to the embarrassment of Francesca.

Francesca portrays herself in unflattering terms as a cumbersome child who is at the wrong place in the wrong time, even messing a film production on location where there is a race against time to catch the magic hour. But dad declares to everyone: "prima la vita". Life first. That is his answer to the Francois Truffaut questions in La Nuit américaine: "Are women magic?" "Is film more important than life?"

It gets much worse. Francesca becomes a teenager in the worst possible time, anni di piombo, the time of the terrorist movements of Brigate Rosse and the assassination of Aldo Moro. Dad is heart-broken to discover Francesca on the side of the terrorists. She also takes drugs and lies to dad about it. The confrontation turns violent in Paris. Luigi is getting weak with Parkinson's. 

There is a reconciliation when Francesca apologizes for lying about the drugs. Luigi gets to see his grandchild and learn about Francesca's debut film in the planning: "a film about my difficult years". Luigi declares that it is a film he does not need to see. "I never made an autobiographical film. I made films for the people - not about myself." He breaks into tears when Paisà is on television. It's too great, better than anything he ever made. But then hardly anybody has.

The film ends in the mode of magical realism: a melange of fantasy and reality, a summing up in a flight of fancy, complete with a beautiful montage of early cinema féeries. In the end credits we learn that all early cinema clips are from films that Luigi Comencini as a film archive pioneer preserved at the Cineteca Italiana (Milano).

...
In real life, Luigi Comencini had four daughters. Children were a key subject in his cinema from the beginning to the end.

...
AA: LUIGI COMENCINI - IN ELOKUVANTEKIJÄT (2012)

Luigi Comencini
*8.6.1916 Salò, †6.4.2007 Rooma.
Italialainen elokuvaohjaaja, tv-ohjaaja, käsikirjoittaja, arkkitehti, elokuvakriitikko, journalisti, Cineteca Italianan perustajia.

La novelletta (lk, dok, 1937), Bambini in città (lk, dok, 1946), Pikku lurjuksia (Proibito rubare, 1948), L'imperatore di Capri (1949), L'ospedale del delitto (lk, dok, 1950), Suljettujen verhojen takana (Persiane chiuse, 1951), Valkoista orjakauppaa Napolissa (La tratta delle bianche, 1952), Pikku Heidi (Heidi, CH 1952), La valigia dei sogni (1953), Leipää, rakkautta ja unelmia (Pane, amore e fantasia, 1953), Rakkauden huumaa, mustasukkaisuutta (Pane, amore e gelosia, 1954), La bella di Roma (1955), La finestra sul Luna Park (IT/FR 1957), Mariti in città (1957), Mogli pericolose (1958), Und das am Montagmorgen (DE 1959), Le sorprese dell'amore (1959), Sodan helvetti (Tutti a casa, IT/FR 1960), Pako helvettiin (A cavallo della tigre, 1961), Il commissario (1962), Buben tyttö (La ragazza di Bube, IT/FR 1963), jakso Fatebenefratelli elokuvassa Tre notti d'amore (1964), jakso Eritrea elokuvassa La mia signora (1964), jakso Il trattato di eugenetica elokuvassa Nuket (Le bambole, IT/FR 1965), Kurvikas valehtelijatar (La bugiarda, US/FR/ES/IT 1965), Toveri Camillo (Il compagno Don Camillo, IT/FR/DE 1965), Incompreso (IT/FR 1966), Italian Secret Service (IT/FR 1968), Casanova Venetsiassa (Infanzia, vocazione e prime esperienze di Giacomo Casanova, veneziano, 1969), Senza sapere niente di lei (1969), I bambini e noi 1–6 (tv-sarja, 1970), Le avventure di Pinocchio (tv-sarja ja elokuva, IT/FR/DE 1972), Korkeat panokset (Lo scopone scientifico, 1972), Delitto d'amore (1974), Reikä yöpaidassa (Mio Dio como sono caduta in basso!, 1974), La donna della domenica (IT/FR 1975), jaksoja elokuvaan Signore e signori, buonanotte! (FR/IT 1976), jakso L'equivoco elokuvaan Basta che non si sappia in giro!... (1976), jakso L'ascensore elokuvaan Quelle strane occasioni (1976), Il gatto (IT/FR 1977), Stop – mutka matkassa (L'ingorgo – una storia impossibile, IT/FR/DE/ES 1979), Eugenio (Voltati Eugenio, IT/FR 1980), Il matrimonio di Caterina (tv, IT 1982), Cercasi Gesù (IT/FR 1982), Cuore (tv, IT/FR 1984), La storia 1–3 (La storia 1–3, tv-sarja, IT/FR/DE/ES 1986), Un ragazzo di Calabria (IT/FR 1987), jakso tv-sarjaan Les Français vus par (FR 1988), La Bohème (FR/IT/GB 1988), Buon Natale... Buon anno (IT/FR 1989), Marcellino (ES/IT/FR 1991).

Commedia all'italianan mestareita.

Luigi Comencini syntyi insinööriperheeseen, vietti lapsuusvuosia Pariisissa, valmistui arkkitehdiksi Politecnico di Milanosta, nai ruhtinatar Giulia Grifeo di Partannan, syventyi elokuvan historiaan ystäviensä Alberto Lattuadan ja Marco Ferrerin kanssa, toimi elokuvakriitikkona ja kuului Milanon Cineteca Italianan perustajiin. C. tuli elokuva-alalle apulaisena ja lyhyiden dokumenttielokuvien ohjaajana ja palkittiin orpolapsia kuvaavasta elokuvasta Bambini in città.

C:sta tuli "vaaleanpunaisen neorealismin" perustajia suursuosion saaneilla komedioillaan Leipää, rakkautta ja unelmia ja Rakkauden huumaa, mustasukkaisuutta, joissa esiintyivät Gina Lollobrigida ja Vittorio De Sica. Niissä Italian köyhimpien vitaalisuus ja huumorintaju on talttumaton.

C. oli alusta pitäen mukana kehityksessä, joka johti commedia all'italianan kukoistukseen, ja hänen ohjattavikseen tulivat Italian suurimmat näyttelijät usein parhaissa rooleissaan: Claudia Cardinale, Vittorio Gassman, Sylva Koscina, Nino Manfredi, Silvana Mangano, Marcello Mastroianni, Alberto Sordi, Ugo Tognazzi, Totò. C. oli naiskauneuden ymmärtäjä, joka antoi upeille naistähdille haastavia rooleja.

Parhaan vireensä C. löysi "hienostuneessa ja syvällisessä" (Jean A. Gili) elokuvassa La finestra sur Luna Park. C:n suurin kausi oli 1960-luvun alussa. Neljässä luotauksessa italialaiseen yhteiskuntaan komedia ja tragedia iskivät yhtäläisellä voimalla. Sodan helvetti sävähdytti kuvauksella kesän 1943 tapahtumista. Aikalaiskuvaus Pako helvettiin sijoittui vankilaan. Elokuvassa Il commissario Sordi esitti poliisia, joka saa tutkiakseen tunnetun poliitikon murhan. Buben tyttö sijoittui vastarintaliikkeen aikaan, pääosassa Cardinale.

C. suolsi kevyttä viihdettä mutta paljasti ajoittain leijonankyntensä. Vuosina 1969–1980 hänen pääteoksiinsa kuuluivat Casanova Venetsiassa, Korkeat panokset, Delitto d'amore, Reikä yöpaidassa, Stop – mutka matkassa ja Eugenio. C. ohjasi myös kunnianhimoisia tv-sarjoja, joista Suomessa on nähty ainakin Elsa Moranten romaaniin perustuva La storia, pääosassa Cardinale.

Humoristi C:n näkemys synkistyi vuosien mittaan, ja hänestä tuli pessimistinen moralisti, joka pettyi ihmisen tilaan.

C. oli ensimmäisestä pitkästä elokuvastaan viimeiseen saakka lasten kuvaaja esimerkiksi elokuvissa Bambini in città, Pikku lurjuksia, Heidi, La finestra sur Luna Park, Incompreso, I bambini e noi, Eugenio, Le avventure di Pinocchio, Cuore, Un ragazzo di Calabria ja Marcellino. Lapset merkitsivät toivoa. 

Kirjoja: Luigi Comencini: Enfance, vocation, expériences d’un cinéaste. Nimes: Jacqueline Chambon, 2000. – Jean A. Gili: Luigi Comencini. Rooma: Gremese, 2003.

Straume / Flow

 
Gints Zilbalodis: Straume / Flow (LV/BE/FR 2024).

Flow, le chat qui n'avait plus peur de l'eau
    LV/BE/FR 2024
Réalisation : Gints Zilbalodis
Animation
Durée : 1h24
    Festival premiere: 22 May 2024 Cannes
Latvian premiere: 28 Aug 2024
French premiere : 30 octobre 2024 : UFO Distribution
Finnish premiere: 28 March 2025 : ELKE
    Vu samedi, le 22 février 2025 Luminor Hôtel de Ville, 20 rue du Temple, 4e, M° Hôtel de Ville

L'Officiel des Spectacles: Présentation
Un chat se réveille dans un univers envahi par l'eau où toute vie humaine semble avoir disparu. Il trouve refuge sur un bateau avec un groupe d'autres animaux. Mais s'entendre avec eux s'avère un défi encore plus grand que de surmonter sa peur de l'eau ! Tous devront désormais apprendre à surmonter leurs différences et à s'adapter au nouveau monde qui s'impose à eux.

Cinéaste et animateur letton, Gints Zilbalodis s'est fait remarquer en réalisant son premier long-métrage Ailleurs, complètement seul. Quatre ans après, il présente Flow, le chat qui n'avait plus peur de l'eau. Dans ces projets, il attache une grande importance aux espaces naturels et aux animaux. « J’ai toujours aimé me promener dans la nature. Et j’ai eu des chats puis des chiens plus tard, pendant mon adolescence. Tout cela m’a inspiré. La raison pour laquelle ces environnements sont récurrents dans mes films est toute simple : comme je passe de longues années à les créer, je préfère que mes histoires se déroulent dans des panoramas qui me plaisent », explique Gints Zilbalodis.

Wikipédia: Fiche technique
Titre original : Straume
Titre français : Flow, le chat qui n'avait plus peur de l'eau
Réalisation : Gints Zilbalodis
Scénario : Gints Zilbalodis et Matīss Kaža (lv)
Musique : Gints Zilbalodis et Rihards Zaļupe (lv)
Son : Gurwal Coïc-Gallas
Direction d'animation : Léo Silly-Pélissier
Production : Matīss Kaža, Ron Dyens et Gregory Zalcman
Sociétés de production : Dream Well Studio, Take Five, Sacrebleu Productions, en association avec 3 SOFICA
Sociétés de distribution : UFO Distribution (France), Baltic Content Media (Lettonie)
Budget : 3,5 millions d'euros
Pays de production : Drapeau de la Lettonie Lettonie, Drapeau de la France France, Drapeau de la Belgique Belgique
Langue : aucune (sans dialogue)
Format : couleur — 2,00:1
Genre : animation, aventure, survie
Durée : 85 minutes

Logiciel d'animation par ordinateur Blender.
Le film contient 22 séquences et 307 plans. Le style d'animation se veut naturaliste, fluide, à 24 i/s. La production de l'animation se fait en 6 mois, à raison d'une moyenne de 2 secondes par jour par animateur. L'équipe d'animation se sert de multiples références photos et vidéos pour arriver à reproduire le comportement et le mouvement des personnages.

Gints Zilbalodis ne fait pas de storyboard pour ce film. Il crée un environnement 3D immense dans lequel il place des caméras virtuelles pour faire sa mise en scène en direct.

Les cris des animaux sont pour la plupart de véritables cris d'animaux enregistrés. Le seul qui ne correspond pas à la réalité est celui du capybara, qui est difficile à enregistrer car il crie peu ; il doit pour cela être chatouillé pendant les prises et son cri s'avère si étrange que le résultat risque de surprendre le public. L'équipe opte finalement pour des enregistrements de cris de chamelon pour les bruits du capybara.

AA: Gints Zilbalodis's Straume / Flow comes highly recommended. Already in August I heard great buzz from friends in Riga, soon also from Paris, to the tune of "the best film in the programme".

Straume meets all expectations. It is a great animation and original in many ways.

It is a Blender computer animation, something new to me that I need to learn and understand. The end result is compelling. The animation is reduced in many scenes, but limitations can be effective, better than the overworked and hyper-detailed approach. The emphasis is in keeping movement smooth and engaging. Details may remain sketchy. That is the art of non finito.

Straume is a non-speaking film. It takes entirely place in the animal world, in the three elements of the earth, the water and the sky. The animals are not anthropomorphic. Stylized they are, but in a way that is true to the animal spirit. Let's remember the meaningful link of "animal" and "animation". Humans are animals, too, but worse for animation than other animals.

The cat is of course a beloved animation subject since Felix the Cat (1919), Walt Disney's Alice in Cartoonland with Julius the Cat (1923), Tom and Jerry (1940) and Sylvester the Cat (1945). Zilbadolis's cat is a worthy entry to the company.

The cast of characters includes a Labrador retriever, a fox, a bear, rabbits and a stampeding deer herd. More exotic figures include a capybora, a secretarybird and a ring-tailed lemur. There is even a whale mutant. An eclectic mix from different parts of the Earth. Humans seem extinct. Only ruins remain: wrecked ships and boats, and a huge Buddhist city in Southeast Asia.

A deluge of Biblical proportions takes place. This is no ordinary tsunami. Straume starts as a chase story and grows into an existential thriller, a struggle for life and death, animals against each other, then against the elements, and in the finale in collaboration in a race against time to save all from the rescue vessel hanging over the abyss. Even the mutant whale is saved from dry ground back to the ocean.

The movie is full of unusual detail, such as a glass float (used for fishers as a net marker) and a special Mediterranean boat called the felucca.

Straume is a celebration of the essence of animation in underwater scenes in which the cat learns to swim, instructed by the capybora. In breathtaking ascents to huge towers and falls to the bottom of the ocean the physical turns into metaphysical. In visions of the sky a genuine cosmic feeling takes over. At times Straume borders on psychedelia.

Straume is not anthropomorphic, but the perception of the world remains human. Animal perception might be impossible to convey and make sense of.

Dis-moi juste que tu m’aimes / Out of Control


Anne Le Ny: Dis-moi juste que tu m'aimes / Out of Control (FR 2024) avec Omar Sy (Julien), Élodie Bouchez (Marie), José Garcia (Thomas) et Vanessa Paradis (Anaëlle).

FR 2024.
Réalisation : Anne Le Ny
Scénario : Anne Le Ny et Axelle Bachman
Musique : Benjamin Esdraffo
Décors : Samuel Deshors
Costumes : Camille Rabineau
Photographie : Laurent Dailland
Son : Logan Lelièvre et Frédéric de Ravignan
Montage : Virginie Bruant
Production : Bruno Levy
Production exécutive : Sylvie Peyre
Société de production : France 2 Cinéma, Korkoro, Move Movie et SND
Société de distribution : SND
Pays de production : Drapeau de la France France
Langue originale : français
Format : couleur — 2,39:1 — son 5.1
Genre : Drame
Durée : 111 minutes
    Dates de sortie :
Estonie : 16 novembre 2024 (Tallinn)
France : 19 février 2025
    Distribution
Omar Sy : Julien
Élodie Bouchez : Marie
Vanessa Paradis : Anaëlle
José Garcia : Thomas
Sophie Ricci : Gwen
Marie Ayissi : Maelys
    Vu samedi, le 22 février 2025, UGC Ciné Cité Les Halles, Salle 4, Pl. de la Rotonde Forum des Halles, accès Porte du Jour, M° Les Halles, Paris 1er  

Présentation L'Officiel des Spectacles: 
" Au bout de 15 ans de mariage, une crise met à l'épreuve l'union de Julien et Marie. Dans le couple, cette dernière a toujours été celle qui aimait le plus, aussi, au moment où Anaëlle, le grand amour de jeunesse de son mari Julien, réapparait dans le paysage, Marie panique. Perdue dans une spirale infernale de jalousie et d'autodépréciation, Marie se laisse entraîner dans une aventure avec Thomas, son nouveau supérieur hiérarchique. Celui-ci va se révéler aussi manipulateur que dangereux, jusqu'à faire basculer leur liaison dans le fait divers. "

" Avec son nouveau long-métrage, Anne Le Ny présente ce qu'elle appelle un thriller domestique, centré sur un couple joué par Omar Sy et Élodie Bouchez. « J’avais envie d’explorer ce qui se passe au milieu de la relation ! C’est un moment où les fondations du couple sont solides, mais où, avec l’arrivée des enfants, la relation est devenue une "petite entreprise" qu’il faut faire tourner. Marie et Julien sont accaparés par leurs obligations familiales et professionnelles et ils ne se parlent plus beaucoup. C’est un moment où leur couple a besoin d’un second souffle », décrit la cinéaste. "

" Avant Dis-moi juste que tu m'aimes, Anne Le Ny a réalisé Le Torrent en 2022, La Monnaie de leur pièce en 2018, On a failli être amies en 2013 et Cornouaille en 2011. "

" Le scénario du film a été écrit par Anne Le Ny, qui avait déjà écrit Le Torrent en 2022, Cornouaille en 2011, Les Invités de mon père en 2009 et Didine en 2007. "

" La musique a été composée par Benjamin Esdraffo, qui avait composé auparavant la bande son des films Trois Amies en 2024, Iris et les hommes en 2023, Le Torrent en 2022 et Petite Solange en 2021. "

" Parmi les actrices et acteurs principaux, on a pu voir au cinéma Omar Sy dans The Killer (2024) et Jurassic World : Le Monde d'après (2022) ; Élodie Bouchez dans L'Amour ouf (2024) et Je verrai toujours vos visages (2023) et Vanessa Paradis dans Juniors (2023) et Les Complices (2023). "

AA: A family's happiness is jeopardized when Marie (Élodie Bouchez) spies on her husband Julien's (Omar Sy) pad and discovers text messages from his old girlfriend Anaëlle (Vanessa Paradis) who has just come back. Marie is seriously disturbed but finds solace in the company of Thomas (José Garcia) who is about to become her boss.

The film starts as an account of midlife crisis, a psychological drama of relationships and a family emergency.

In the final acts there is a surprise twist. The psychological drama becomes a thriller. Thomas, whom we have known as a stable and rational man, a safe harbour in the turmoil of Marie's life, turns into a psychopath, who appears uninvited in Marie's home, stalks her and worse. The film is story-driven, it has physical suspense sequences and a race-to-the-rescue finale, but the story is not its most compelling aspect.

I have seen two previous films directed by Anne Le Ny, Ceux qui restent / Those Who Remain (FR 2007) and On a failli être amies / Almost Friends (FR 2014). Like them, Dis-moi juste que tu m'aimes is distinguished by great performances. They have dimensions, nuance, energy and emotional authenticity. A feeling of the real.

As in the previous Le Ny films I have seen the cinematography is radiant and exquisite, with a vivid sense of life and a feeling for the milieu. They have been shot by different cinematographers, all in glorious scope. A feast to the eyes at UGC Ciné Cité Les Halles, Salle 4.

Wednesday, February 19, 2025

Édouard et Caroline / Edward and Caroline (séance présentée par Frédéric Bonnaud, Dominique Païni, Cécile Boisrond and François Boisrond)


Jacques Becker: Édouard et Caroline / Edward and Caroline (FR 1951) avec Daniel Gélin (Édouard Mortier) et Anne Vernon (Caroline Mortier).

Edward and Caroline / Vastanaineet / Vigda i går (Swedish title in Finland) / Edvard och Caroline (Swedish title in Sweden).
FR 1951
    Générique : la Cinémathèque française :
Réalisateur : Jacques Becker
Assistants réalisateurs : Marcel Camus, Michel Clément
Scénaristes : Annette Wademant, Jacques Becker
Dialoguiste : Annette Wademant
Sociétés de production : UGC - Union Générale Cinématographique, C.I.C.C. - Compagnie Industrielle et Commerciale Cinématographique
Producteur : Raymond Borderie
Directeur de production : Robert Bossis
Distributeur d'origine : A.G.D.C. - Alliance Générale de Distribution Cinématographique
Directeur de la photographie : Robert Lefebvre
Cadreur : Paul Soulignac
Ingénieur du son : William Robert Sivel
Compositeur de la musique originale : Jean-Jacques Grünenwald
Décorateur : Jacques Colombier
Costumier : Carven
Maquilleur : Joseph Mejinsky
Monteur : Marguerite Renoir
Script : Colette Crochot
Régisseur : André Michaud
Photographe de plateau : Henri Thibault
    Interprètes : Daniel Gélin (Edouard Mortier), Anne Vernon (Caroline Mortier), Jacques François (Alain Beauchamp), Jean Galland (Claude Beauchamp), Betty Stockfeld (Lucy Barville), Elina Labourdette (Florence Borch), William C. Tubbs (Spencer Borch), Jean Toulout (Barville), Yette Lucas (Madame Leroy, la concierge), Grégoire Gromoff (Igor, l'extra), Jean Marsac (Foucart), Jean Riveyre (Julien), Hélène Duc (Olivia, l'invitée mélomane), Edmond Ardisson (le coiffeur), Jean-Pierre Vaguer (Ernest), Charles Bayard (un invité), Louis Vonelly (un invité), Micheline Rolla (une invitée), Pierre Marnat (un invité)
    85 min
    Annette Wademant. Ouverture de la rétrospective. Séance présentée par Frédéric Bonnaud, Dominique Païni, Cécile Boisrond et François Boisrond
    DCP vu mercredi, le 19 février 2025, La Cinémathèque française, Rétrospective Annette Wademant, Salle Henri Langlois, 51 Rue de Bercy, 75012 Paris, M° Bercy Lignes 14, 6

La Cinémathèque française : " Alors qu'il se prépare pour une soirée mondaine, un couple voit poindre une crise conjugale. Sur un scénario d'Annette Wademant, Becker concocte une comédie de mœurs fine et réaliste, inspirée par leur propre vie à deux. Une fantaisie à la fois élégante et spirituelle, qui met à l'honneur la complicité de Daniel Gélin et Anne Vernon. "

AA: There was an agreeable family atmosphere in the opening of the Annette Wademant retrospective. Her two children with the director Michel Boisrond, the director Cécile Boisrond and the painter François Boisrond, were guests of honour hosted by Frédéric Bonnaud and Dominique Païni.

Édouard et Caroline was Wademant's first film as a screenwriter, followed by two other Jacques Becker collaborations, Casque d'Or (n.c.) and Rue de l'Estrapade. She continued in Madame de... and Lola Montès for Max Ophuls, followed by many collaborations with her husband Michel Boisrond. She also wrote for Henri Verneuil, Marc Allégret and Philippe Garrel.

Anne Vernon had had her movie debut (n.c.) in Becker's Falbalas (1945). Also Daniel Gélin had worked with Becker before, in Rendez-vous de juillet. In Édouard et Caroline their chemistry was so convincing that Becker cast them together again in Rue de l'Estrapade. Anne Vernon is 101 as I write and fondly remembered for Les Parapluies de Cherbourg in which her Madame Émery, mother of Geneviève (Catherine Deneuve) is as radiant as her daughter. Daniel Gélin had a great career in theater, cinema and television, also as director. He worked with Pabst, Guitry, Duvivier, Hitchcock, Costa-Gavras, Chabrol, Duras, Malle, Ruiz, Scola, Lelouch and many others.

After the Occupation and the Liberation, Becker directed four films about contemporary life (Antoine et Antoinette, Rendez-vous de juillet, Édouard et Caroline, Rue de l'Estrapade) that seem mere soufflés plotwise but prove unconventional in the psychology of relationships and unorthodox in the portrait of the society.

A story of newlyweds is predictably a love story, but Becker and Wadamant present it as a hate story, and as such a story it is not coy. Starting a life together means testing boundaries. Young people are still in the process of finding themselves. How can you know the other when you don't even know yourself? It is a process of attraction and rejection. It's turns violent. Things are broken. They hit each other. Divorce is imminent.

The trifling plot circles around the angry young pianist Édouard needing to borrow a dinner jacket from Caroline's cousin. Meanwhile, Caroline cuts her dress short, infuriating Édouard. Caroline's rich uncle has arranged a soirée in which Édouard is the star performer, and although he has too much to drink, he plays Chopin con brio on the Pleyel grand piano.

To create substance from such feather light material is harder than tackling big people, big subjects, big stories and big themes. 

Jean Renoir was a major inspiration in post-war cinema. Luchino Visconti, who directed the first neorealist film, Ossessione, had been Renoir's assistant in Les Bas-fonds and Partie de campagne. In the year of Édouard et Caroline, Renoir released a new film, too: The River, shot in Calcutta. The assistant was Satyajit Ray, who went on to launch a new wave in Indian cinema.

Jacques Becker had a long collaboration with Renoir. He had befriended Renoir in 1924 at the house of Paul Cézanne and worked as an assistant director in nine of Renoir's 1930s films, from La Nuit du carrefour until La Marseillaise. However, it is La Règle du jeu, in which Becker did not contribute, which has most points of affinity with Édouard et Caroline. The portrait of a class society caught in action. The satire without agenda, thesis or tendency. The art of seeing in the surface.

The most direct link is Marguerite Renoir - the editor of both Jean Renoir (14 films before the war) and Jacques Becker (12 films - all his feature films except Arsène Lupin).

A brilliant DCP from Gaumont does justice to the black levels of the cinematography of Robert Lefebvre.

BEYOND THE JUMP BREAK

Sunday, February 16, 2025

The Brutalist


Brady Corbet: The Brutalist (US/GB/HU 2024) with Guy Pearce (Harrison Lee Van Buren), Adrien Brody (László Toth) and Felicity Jones (Erzsébet Toth).

Wikipédia L'encyclopédie libre: Fiche technique
Titre original et francophone : The Brutalist
    2024. Pays de production : États-Unis, Royaume-Uni, Hongrie. Sociétés de production : Andrew Lauren Productions, Protagonist Pictures, Brookstreet Pictures, Killer Films, Three Six Zero Group, Intake Films, Proton Cinema. Production : Brady Corbet, Nick Gordon, D. J. Gugenheim, Andrew Lauren, Trevor Matthews, Andrew Morrison, Brian Young. Production exécutive : David Hinojosa, Pamela Koffler, Christine Vachon. Production associée : Maddie Browning, Alexa Goldberg, Joseph King Salwen
    Réalisation : Brady Corbet
Scénario : Brady Corbet et Mona Fastvold
Photographie : Lol Crawley (en) Format : couleur - 35 mm (Vistavision) - 1,85:1 - Dolby Digital
Décors : Judy Becker (en)
Costumes : Kate Forbes
Musique : Daniel Blumberg (en)
Montage : Dávid Jancsó (en)
    Distribution
Adrien Brody : László Toth
Felicity Jones : Erzsébet Toth
Guy Pearce : Harrison Lee Van Buren
Joe Alwyn : Harry Lee Van Buren
Raffey Cassidy : Zsófia
Ariane Labed : Zsófia adulte
Stacy Martin : Maggie Van Buren
Isaach de Bankolé : Gordon
Emma Laird : Audrey
Alessandro Nivola : Attila
Jonathan Hyde : Leslie Woodrow
Peter Polycarpou : Michael Hoffman
Maria Sand : Michelle Hoffman
Salvatore Sansone : Orazio
Michael Epp : Jim Simpson
    Genre : drame
    Langue originale : anglais, yiddish, hongrois, italien
    Durée : 215 minutes + a 15 minute intermission with a countdown screen
    Sociétés de distribution : A24 (États-Unis), Universal Pictures (France)
    Dates de sortie :
Italie : 1er septembre 2024 (Mostra de Venise)
États-Unis : 20 décembre 2024 (sortie nationale)
France : 12 février 2025
Finlande : 28 février 2025
  Vu dimanche, le 16 février 2025, MK2 Bastille (Côté Beaumarchais), 4 boulevard Beaumarchais, Paris 11e

Wikipédia: "The Brutalist est un drame américano-britannico-hongrois, co-produit, co-écrit et réalisé par Brady Corbet, sorti en 2024.

Le film est acclamé par la critique pour sa réalisation, son scénario, ses performances, sa cinématographie et sa musique. Le film reçoit plus de 110 prix pour plus de 310 nominations1. Il est nommé l’un des dix meilleurs films de 2024 par l’American Film Institute.

Synopsis
Après la Seconde Guerre mondiale, László Toth, un architecte juif ashkénaze né en Hongrie survivant d'un camp de concentration émigre aux États-Unis avec son épouse Erzsébet pour enfin connaître le « rêve américain ».

Résumé détaillé
Ouverture
László Tóth, survivant juif hongrois de l'Holocauste, séparé de force de sa femme et de sa nièce orpheline après avoir été envoyé au camp de concentration de Buchenwald, émigre aux États-Unis. Alors que son navire entre dans le port de New York, il aperçoit la Statue de la Liberté. Architecte formé au Bauhaus, László se rend en bus à Philadelphie, où il reste avec son cousin Attila et l'épouse catholique de celui-ci, Audrey, pendant qu'il cherche du travail. Tout juste arrivé, Attila accueille László en lui révèlant que sa femme Erzsébet et sa nièce Zsófia sont toujours en vie, mais coincées en Europe en raison de la mauvaise santé d'Erzsébet.

Partie 1 : L'enigme de l'arrivée - 1947-1952
En 1947, Attila propose à László de travailler dans son magasin de meubles. Il est logé dans une chambre de fortune, situé dans un placard caché derrière la salle d'exposition du magasin, et utilise une salle de bain de service à l'arrière du bâtiment. Il apprend également qu'Attila a abandonné ses origines juives et s'est assimilé à la culture américaine en nommant son business "Miller & Sons" (ce dernier n'ayant même pas d'enfants non plus).

Ils sont bientôt chargés de rénover la bibliothèque d'un immense manoir appartenant au riche industriel Harrison Lee Van Buren, à la demande de son fils Harry, pendant que son père est absent. Harry leur propose 1 000$ pour la rénovation, mais László le convainc que les travaux couteront le double, ce que Harry accepte. Après une soirée arrosée dans l'appartement d'Attila et Audrey pour fêter cela, cette dernière exprime son dédain pour László et suggère qu'il vive ailleurs.

De retour au manoir et les travaux tout juste finis, Harrison rentre à la maison plus tôt que prévu, et est furieux de découvrir cette "rénovation surprise". Il licencie les hommes sur le champ et son fils Harry refuse de payer les honoraires. Attila exige que László quitte leur maison, le blâmant pour l'échec du projet et l'accusant à tort d'avoir dragué sa femme (sous-entendant qu'elle a menti pour assurer son expulsion). Trois ans plus tard, László, devenu héroïnomane, travaille comme ouvrier pour charger du charbon et vit dans un logement social avec Gordon, un père célibataire afro-américain avec lequel László s'est lié d'amitié peu après son immigration alors qu'il faisait la queue à une soupe populaire. Un jour, Harrison rend visite à László sur son lieu de travail afin de lui présenter ses excuses, et lui apprendre que la rénovation de sa bibliothèque a été publiée dans un article paru dans un magazine architectural populaire. Curieux, Harrison découvre que László était un architecte accompli en Europe et que certains de ses travaux ont survécu à la guerre.

Harrison paie à László les 2 000$ d'honoraires que son fils avait refusé de payer au départ - que Gordon et László dépenseront ensuite en héroïne - et invite László à une fête en son honneur, où il lui demande de construire un grand projet en hommage à la défunte mère d'Harrison : un centre communautaire comprenant une bibliothèque, un théâtre, un gymnase et une chapelle, le tout dans un seul et même bâtiment. Les travaux commencent immédiatement, László vivant et travaillant sur place et employant Gordon - tous deux encore héroïnomanes. Harrison présente László à son avocat personnel, qui accélère l'immigration de la femme et de la nièce de László.

Partie 2 : La dureté de la beauté - 1953-1960
Après un entracte de 15 minutes, le film reprend.

En 1953, László accueille Erzsébet et Zsófia à la gare et découvre qu'en raison de la guerre, sa femme Erzsébet, atteinte d'ostéoporose causée par la famine, est en chaise roulante, et sa nièce Zsófia est incapable de parler. Lors d'un déjeuner, Harrison est étonné d'apprendre qu'Erzsébet a étudié à Oxford en Angleterre, ayant un meilleur accent anglais que son mari qui vit pourtant maintenant depuis 5 ans aux Etats-Unis, et qu'Harrison insulte d'accent de "cireur de chaussures".

Pendant la construction du centre communautaire, László se heurte aux entrepreneurs et aux consultants embauchés par Harrison qui s'écartent de sa conception afin de réduire les coûts budgétaires, et à Harry qui l'insulte en lui disant que lui et sa famille sont uniquement « tolérés », et faisant des remarques obscènes sur Zsófia. László avertit Zsófia d'éviter Harry bien que celui-ci l'a apparemment déjà agressée. Après le déraillement d'un train transportant des matériaux, causant des blessés graves, et les frais juridiques qui en découlent, Harrison arrive sur le chantier furieux et annonce à László que le projet est abandonné et licencie tous les ouvriers sur le champ.

En 1958, László et Erzsébet s'installent à New York, où il travaille comme dessinateur dans un cabinet d'architecture, et elle en tant que rédactrice de la section cosmétique pour un journal. Zsófia, qui a recouvré la capacité de parler, attend un enfant avec son mari, Binyamin. Ils annoncent qu'ils font leur Aliyah et qu'ils déménagent à Jérusalem. László annonce en même temps qu'Harrison l'a recontacté pour relancer le projet de construction et l'invite à se rendre en Italie pour quelques jours. Ces 2 nouvelles laissent Erzsébet triste, se sentant seule et abandonnée.

László retrouve Harrison dans les mines de Carrare pour acheter du marbre. Le soir même, après une soirée arrosée, Harrison viole un László ivre, l'insultant de sangsue sociale, qui ne demande qu'à être persécuté. De retour aux Etats-Unis, László, encore traumatisé par ce qu'il s'est passé, devient de plus en plus belliqueux, licenciant impulsivement Gordon lors d'une dispute. Il se lamente auprès d'Erzsébet qu'ils ne sont pas les bienvenus en Amérique, lui expliquant les mépris qu'il a subi de la part d'Harrison, Harry et Audrey.

Après que László ait failli tuer Erzsébet en lui donnant de l'héroïne pour soulager la douleur de son ostéoporose, elle propose qu'ils vivent à Jérusalem avec Zsófia et sa famille, ce qu'il accepte. Peu de temps après, Erzsébet, qui utilise désormais un déambulateur au lieu d'un fauteuil roulant, rend visite un soir à Harrison et le traite de violeur devant sa famille et ses associés. Son fils Harry, enragé, la pousse violemment dehors, avant que Maggie n'intervienne et ne l'aide à rejoindre son taxi. Dans la panique, Harry et Maggie se rendent compte que leur père a disparu, et Harry organise une expedition afin de le retrouver. Tous partent en direction du centre communautaire, mais Harrison ne sera jamais retrouvé.

Epilogue : Première Biennale d'architecture à Venise - 1980
En 1980, Erzsébet est décédée et une rétrospective des œuvres de László est organisée à Venise. L’exposition comprend le centre communautaire, enfin terminé en 1973, après une interruption de dix ans. Zsófia, accompagnée de sa fille maintenant adulte et d’un László vieillissant, prononce un discours soulignant la façon dont László a conçu le centre communautaire Van Buren pour ressembler aux camps de concentration qui ont emprisonné les Tóth, et qui fonctionne comme un moyen de traiter les traumatismes. Elle termine en affirmant que László lui a dit un jour : « Peu importe ce que les autres essaient de vous vendre, c’est la destination qui compte, pas le voyage. »

AA: The Brutalist is one of the greatest visions about architecture in the cinema, inviting comparisons to movies such as The Fountainhead, Sketches of Frank Gehry and Megalopolis

It also offers an original, even unique perspective into the Jewish experience in the 20th century, with observations and emphases that are essential and seldom evoked in the cinema. One of them is how hard life after Auschwitz could be. The survivors were not welcome. This is what I learned from Mayer Franck.

Adrien Brody's performance is great as László Tóth, the mild-mannered architect with endless patience and humility in the beginning. But during his ordeals in his American career he starts to lose his mental balance.

We gradually realize that all in the Tóth family have suffered irreversible physical and mental damage during the Holocaust, a topic that is still too enormous to discuss in the 1940s and the 1950s.

The stark, grandiose, visionary and brutalist architecture of László Tóth channels both unimaginable terror and spiritual transcendence.

Among the most memorable setpieces are a visit to Carrara, the triumphant exhibition at the first Venice Biennale of Architecture and the revelation of the Van Buren Community Center. 

Zsófia, László's niece, reminds him of what he once told her: "No matter what the others try and sell you, it is the destination, not the journey". But for all his triumphes, mentally László has stayed a prisoner for life in Buchenwald.

There is a new job title in the end credit roll: "voice conversion services". So-called AI tools from Respeecher were used to fine-tune Hungarian dialect, to refine certain vowels and letters for accuracy. It was a manual process, based on thorough rehearsals of Adrien Brody and Felicity Jones. Only Hungarian dialogue was retouched.

Shot in its entirety in VistaVision, The Brutalist is also released in 70 mm.

Maria (2024, on Maria Callas)

 
Pablo Larraín: Maria (IT 2024) with Angelina Jolie as Maria Callas.

Wikipédia l'encyclopédie libre: "Maria est un film multinational réalisé par Pablo Larraín, sorti en 2024. Il s'agit d'une fiction sur la cantatrice grecque Maria Callas. Il se concentre sur les derniers jours de sa vie dans les années 1970 alors qu'elle vit à Paris".

Synopsis
Au cours de la dernière semaine de sa vie, Maria Callas, la plus célèbre cantatrice du XXe siècle, qui a perdu ses facultés vocales, se remémore sa carrière et sa vie, particulièrement sa relation (de 1959 à 1968) avec Aristote Onassis (1906-1975).

Elle se rappelle notamment sa rencontre avec le président Kennedy (1917-1963), dont la veuve épousera Onassis en 1968. Une autre scène la montre au chevet d'Onassis mourant, lui disant qu'il l'attendra à Athènes, après sa mort. Mais leur entretien est interrompu par l'arrivée de Jacqueline.

Maria Callas vit depuis plusieurs années recluse dans un appartement à Paris, avec un majordome et une gouvernante. Durant ces quelques jours, elle rencontre un cinéaste qui tourne un film à son sujet. Elle rencontre aussi (contre son gré) son médecin, qui l'informe de son mauvais état de santé et lui recommande d'éviter toute fatigue. Malgré cela, elle prépare une prestation.

Wikipédia:
    Titre original : Maria
    2024 Pays de production : Allemagne, États-Unis, Émirats arabes unis, Italie. Sociétés de production : Apartment Pictures, Fabula Pictures, Fremantle Media Company et Komplizen Film. Production : Jonas Dornbach, Juan de Dios Larraín et Lorenzo Mieli. Producteur délégué : Miki Emmrich
    Réalisation : Pablo Larraín
    Scénario : Steven Knight
    Photographie : Edward Lachman - Format : couleur et noir et blanc
    Direction artistique : Attila Illés
    Costumes : Massimo Cantini Parrini
    Distribution
Angelina Jolie : Maria Callas
Aggelina Papadopoulou : Maria Callas jeune
Valeria Golino : Yakinthi Callas
Haluk Bilginer : Aristote Onassis
Alba Rohrwacher : Bruna Lupoli
Pierfrancesco Favino : Ferruccio Mezzadri
Kodi Smit-McPhee : Mandrax
Alessandro Bressanello : Giovanni Battista Meneghini
Caspar Phillipson : John Fitzgerald Kennedy
Vincent Macaigne : docteur Fontainebleau
Lydía Koniórdou : Lista Callas, mère de Maria et Yakinthi
Stephen Ashfield : Jeffrey Tate
    Langue originale : anglais
    Durée : 124 minutes
    Genre : drame biographique
    Dates de sortie :
Italie : 29 août 2024 (Mostra de Venise)
États-Unis (festival) : 29 août 2024 (Telluride)
États-Unis : 27 novembre 2024
Finlande : 24 janvier 2025
France : 5 février 2025
    Vu dimanche, le 16 février 2025, MK2 Bastille (Côté Beaumarchais), 4 boulevard Beaumarchais, Paris 11e

Telluride Film Festival 2024: Made possible by a donation from Brian & Rene Hollins. Larry Gross: "With NERUDA, JACKIE, SPENCER and EL CONDE the Chilean director Pablo Larraín is established as cinema’s most masterful, unconventional biographer. Here, he contemplates the ailing opera legend Maria Callas as she seeks to return to performing. Her loving housemaid (Alba Rohrwacher) and stoic butler (Pierfrancesco Favino) try to protect her; a compassionate accompanist (Stephen Ashfield) hopes to revive her career, and an enigmatic reporter (Kodi Smit-McPhee) draws out her deepest memories. Angelina Jolie is alternately severe and witty, cruel and tender, imperious and fragile, a hypnotic blend of fire and ice, a role she was made to play. Larraín offers us tantalizing glimpses of Callas in her signature roles as Medea, Anne Boleyn and Madame Butterfly and brief moments from her tortured relationship with Aristotle Onassis (Haluk Bilginer). It’s a jewel of a film, distilled to its essence by Larraín, screenwriter Steven Knight, and cinematographer Ed Lachman, who captures Callas’ tragic passion for art and life." –LG (Germany-Italy-U.S.-Hungary-France-Greece, 2024, 122m) In person: Pablo Larraín, Angelina Jolie, Ed Lachman

AA: I see Pablo Larraín's Maria back to back after Costa-Gavras's Le dernier souffle, a film about the many ways to face the final curtain - from denial to embracing the best things in life (love and friendship) for one last time in a glorious celebration.

Maria is about denial.

In her last days, Maria Callas lives in delusion and denial. Reality and hallucination become one. She lives multiple lives: the past and the present, actuality and dreamworld. The highest order is music. She lives all her primadonna roles.

"Vissi d'arte" grows into the signature song above all: "I lived for art, I lived for love, I never harmed a living soul! With a discreet hand I relieved all misfortunes I encountered".

Flashbacks cover brutal tragedies, from childhood abuse during the Nazi occupation of Greece to the love marriage to Aristotle Onassis who required Maria Callas to discontinue her career as an opera singer. Increasingly dependent on drugs and medication, her health and voice ruined, Maria dies in her Paris apartment while her butler and housemaid are visiting the grocery store.

The performance as Maria Callas is a tour de force by Angelina Jolie. It is a shocking tragedy about ultimate solitude after a life in the spotlights of the grandest opera houses.

The production is perfect. 

Like The Red Shoes, Maria is "about art worth dying for", to quote Michael Powell. The film is full of immortal music. The selection is from the angle of "the greatest hits of the opera". But these hits are the greatest for a reason.

The focus is on tragedy. There was also a warm and funny side that we hardly see. The general overwhelming impression is the glory of music.

...
SOUNDTRACK FROM IMDB:

Otello Act 4: 'Ave Maria' (Desdemona)
Performed by Maria Callas, Orchestre de la Société des Concerts du Conservatoire
Conductor: Nicola Rescigno
Written by Giuseppe Verdi, Arrigo Boito
A Warner Classics Release, (p) 1964 Parlophone Records Limited
Remastered 2014 Parlophone Records Limited
Courtesy of Warner Music Group Germany Holding GmbH, a Warner Music Group Company

I Puritani, Act 2: 'Qui la Voce Sua Soave' (Elvira)
Performed by Maria Callas, Orchestra Sinfonica di Torino della RAI
Conductor: Arturo Basile
Written by Vincenzo Bellini, Carlo Pepoli (as Carlo Graf Pepoli)
(p) 1950 Fonit Cetra, Warner Music Italia Srl
Remastered (p) 2014 Fonit Cetra, Warner Music Italia Srl
Courtesy of Warner Music Group Germany Holding GmbH, a Warner Music Group Company

Norma, Act 1: 'Casta Diva' (Norma, Coro)
Performed by Maria Callas, Orchestra del Teatro alla Scala (as Orchestra del Teatro alla Scala di Milano)
Conductor: Tullio Serafin
Written by Vincenzo Bellini, Felice Romani
A Warner Classics Release, (p) 1954 Parlophone Records Limited
Remastered 2014 Parlophone Records Limited
Courtesy of Warner Music Group Germany Holding GmbH, a Warner Music Group Company

La Traviata, Act 1: 'Sempre Libera' (Violetta, Alfredo)
Performed by Maria Callas, Orchestra Sinfonica di Torino della RAI
Conductor: Gabriele Santini
Written by Giuseppe Verdi, Francesco Maria Piave
(p) 1954 Fonit Cetra, Warner Music Italia Srl
Remastered (p) 2014 Fonit Cetra, Warner Music Italia Srl
Courtesy of Warner Music Group Germany Holding GmbH, a Warner Music Group Company
Gianni Schicchi: 'O Mio Babbino Caro'
Performed by Maria Callas

Carmen - L'Amour Est un Oiseau Rebelle (Habanera)
Performed by Dimitris Kyriakopoulos, John Voulgaris, Nikolaos Georgedakis, Spyridon Aineias Nikas
Written by Georges Bizet
(p) Maria Film Ltd.

Happy Birthday Mr. President
Performed by Marilyn Monroe
Written by Mildred J. Hill, Patty S. Hill (as Patty Smith Hill)
(p) Fox Archives/Fox Movietone

La Wally, Act 1: 'Ebben? Ne Andrò Lontana' (Wally)
Performed by Maria Callas, The Philharmonia Orchestra
Conductor: Tullio Serafin
Written by Alfredo Catalani, Luigi Illica
A Warner Classics Release, (p) 1955 Parlophone Records Limited
Remastered 2014 Parlophone Records Limited
Courtesy of Warner Music Group Germany Holding GmbH, a Warner Music Group Company

Anna Bolena, Act 2: 'Piangete Voi?... Al Dolce Guidami Castel Natio' (Anna Bolena, Smeton, Lord Percy, Hervery, Lord Rochefort, Chorus)
Performed by Maria Callas, The Philharmonia Orchestra
Conductor: Nicola Rescigno
Written by Gaetano Donizetti, Felice Romani
A Warner Classics Release, (p) 1959 Parlophone Records Limited
Remastered 2014 Parlophone Records Limited
Courtesy of Warner Music Group Germany Holding GmbH, a Warner Music Group Company

Medea, Act 3: 'E Che? Io Son Medea!' (Medea, Coro, Giasone, Neris)
Performed by Maria Callas, Orchestra del Teatro alla Scala (as Orchestra del Teatro alla Scala di Milano)
Conductor: Tullio Serafin
Written by Luigi Cherubini, Luigi Arditi
A Warner Classics Release, (p) 1958 Parlophone Records Limited
Remastered 2014 Parlophone Records Limited
Courtesy of Warner Music Group Germany Holding GmbH, a Warner Music Group Company

Tosca, Act 2: 'Vissi D'Arte' (Tosca)
Performed by Maria Callas, Orchestre de la Société des Concerts du Conservatoire
Conductor: Georges Prêtre
Written by Giacomo Puccini, Giuseppe Giacosa, Luigi Illica
A Warner Classics Release, (p) 1965 Parlophone Records Limited
Remastered 2014 Parlophone Records Limited
Courtesy of Warner Music Group Germany Holding GmbH, a Warner Music Group Company

Why I Snort Cocaine (Giati Foumaro Kokaini)
Performed by Aggelina Papadopoulou, Erophilie Panagiotarea (as Erofili Panagiotarea), Lydia Koniordou
Written by Panagiotis Tountas
(p) Maria Film Ltd

An Ending (Ascent)
Written by Brian Eno
(c) Opal Music
Courtesy of Universal Music Publishing GmbH
(p) 2019 Virgin Records Limited - mit Freundicher Genehmigung der Universal Music GmbH

Carmen - L'Amour Est un Oiseau Rebelle (Habanera)
Performed by Aggelina Papadopoulou
Written by Georges Bizet
(p) Maria Film Ltd