FR/BE/CA © 2011 Blue Spirit Animation, BE-Films, Blue Spirit Studio, Sinematik, France 3 Cinéma, Rezo Productions, RTBF (Télévision Belge). PC: Blue Spirit Animation / BE-Films. P: Armelle Glorennec, Eric Jacquot.
D: Jean-François Laguionie. SC: Anik Le Ray. Image: digital 3D – 1,85:1 – colour. AN: Hilere. M: Pascal Le Pennec. S: Alexandre Fleurant.
Animation.
Voice talent (Wikipédia): Jessica Monceau : Lola
Adrien Larmande : Ramo
Thierry Jahn : Plume
Julien Bouanich : Gom
Céline Ronté : Garance
Thomas Sagols : Magenta
Magali Rosenzweig : Orange de Mars
Chloé Berthier : Claire
Jean-François Laguionie : L'autoportrait et le peintre
Jacques Roehrich : Le Grand Chandelier
Jérémy Prévost : Monsieur Gris
Michel Vigné : Le Capitaine
Jean Barney : Le peintre de Venise
Serge Faliu : Pierrot
76 min
Festival premiere: 12 Oct 2011 Festival International du Film de La Roche-sur-Yon.
Date de sortie: 23 Nov 2011.
Language: French.
Corona lockdown viewings / Midnight Sun Film Festival (MSFF) online edition / Jennifer Barker masterclass.
Viewed with English subtitles from the MSFF FestivalScope screening platform, viewed at a forest retreat in Punkaharju on a tv screen, 21 June 2020.
AA: A fascinating and original animation by Jean-François Laguionie.
The concept of a painting coming alive has been familiar in the cinema since Georges Méliès, but in Le Tableau, Laguionie and Anik Le Ray develop it further than any other movie I know.
The setting is an unfinished painting in which we meet characters in various stages of completion: the Alldunns, the Halfies and the Sketchies (les Toupins, les Pafinis et les Reufs).
A social order starts to form in which the Alldunns plan to marginalize and eliminate all others. But the meta-animation opens to new levels. The painted characters find their way to the atelier and other paintings, including the autoportrait of the painter. They gain access to paints and are able to complete each other. This is not the end: Lola finds a passage to the real world and the live action painter, the creator himself.
Le Tableau is not about being clever about many self-reflections. It is a story of social stratification. It is a story of persecution and liberation. It is a story of art as an endlessly evolving process of cognition. It is a story of the joy of creation.
It is a film with a sense of wonder.
It is a story of love which brings full colour to pale contours.
It is a wonderful fairy-tale. The chase leads to a magic forest with death flowers. The passage to different paintings brings us in the middle of a battlefield. We also enter the carnival of Venice. The story seems to take place in the 1920s, and in the painter's sketches we detect influences of Modigliani, Gauguin, Matisse, Chagall and Derain. Among the living paintings is a radiant odalisque called Garance, painted in a style between Renoir and Modigliani. The painter himself looks like Monet. He is finishing a cloud painting into which Lola would like to disappear.
The original score by Pascal Le Pennec is delightful and enchanting. There are touches reminiscent of Nino Rota's scores for Fellini and John Williams Star Wars theme, but the music remains original.
BEYOND THE JUMP BREAK: THE MSFF INTRODUCTION BY JENNIFER BARKER and DATA FROM WIKIPÉDIA:
BEYOND THE JUMP BREAK: THE MSFF INTRODUCTION BY JENNIFER BARKER and DATA FROM WIKIPÉDIA:
THE PAINTING
Ohjaaja: Jean-François Laguionie
Maa: Ranska, Belgia
Vuosi: 2011
Kesto: 1.16
Kielet: ranska / tekstitys englanniksi
Alkup. nimi: Le Tableau
Kategoria: Animaatio, Mestariluokat, Mestariluokka: Jennifer Barker, Subtitles in English
Jennifer Barker (MSFF): "Jennifer Barkerin alustuksen elokuvaan pääsee katsomaan joko käynnistämällä elokuvan ja valitsemalla oikean ylänurkan valikosta “Included Extras” tai katselualustan esittelysivulta kohdasta ”Bonus Content”. "
"Ranskalainen legenda Jean-François Laguionie on tehnyt lukuisia kaihoisan kauniita elokuvia, kuten La Demoiselle et le violoncelliste (1965), Potr’ et la fille des eaux (1974), Gwen, le livre de sable (1985) ja tuorein Le Voyage du Prince (2019). The Painting ei tee tässä poikkeusta, vaan perustuu mainittujen elokuvien tapaan outoihin kohtaamisiin."
"Rinnastamalla animoidun maailman ja reaalimaailman, vähän samaan tapaan kuin Fleischerin veljekset Out of the Inkwellissä, The Painting päästää mielikuvituksen valloilleen. Maronan ulottuvuuksia täydentäen Laguionie tarjoaa oivaltavan näkökulman maailmaan, jota harvoin tulemme ajatelleeksi: keskeneräisen maalauksen sisäiseen todellisuuteen. Täältäkin löytyy nokkimajärjestys: valmiit hahmot hallitsevat ja puolivalmiit sekä hahmotelmat ovat hylkiöitä. Luokkien välinen kaveeraus on kiellettyä, ja moinen kielletty lempi panee alkuun matkan kohti täydellisyyttä."
"”Puolivalmiin” Lolan johdolla sekalainen joukkio lähtee maalauksestaan etsimään taiteilijaa, löytäen niin monenlaisia maisemia kuin myös uuden riemukkaan käsityksen siitä, millaista on ottaa vastuu oman itsensä vajavaisuuksista. Elokuva yltää myös esteettiseen vapauteen; sen animaatio on moninaisten taiteellisten tyylien juhlaa. Kuten Maronassakin, usein sivuutetut todellisuutta rakentavat elementit – viiva, väri, muoto – ovat yhtä tärkeitä kuin se, mitä ne representoivat." (JB)
WIKIPÉDIA
Résumé
"Un tableau laissé inachevé par son peintre représente un somptueux château entouré par un lac, une vallée et une forêt réputée dangereuse. Les personnages se sont divisés en trois catégories : les « Toupins » (« tout peints »), qui sont entièrement terminés ; les « Pafinis » (« pas finis »), à qui il manque quelques touches de couleur ; et les « Reufs » (de l'anglais « roughs », « ébauche » en français), qui sont encore de fragiles ébauches. Lola, une Pafinie, présente cet univers, ainsi qu'une de ses amies, Claire, une autre Pafinie qui est en couple avec un Toupin plus ouvert que les autres. Une nuit, Ramo, l'amoureux, se rend au château pour observer le discours du nouveau chef des Toupins, le « Grand chandelier ». Persuadés que le peintre ne reviendra plus, les Toupins prennent prétexte de leur beauté parfaite pour prendre le pouvoir sur les autres personnages et leur interdire l'accès au château. Ramo tente de s'opposer à cette décision, mais subit des moqueries à cause de sa relation avec une Pafinie. Deux Reufs sont venus observer le discours discrètement, mais l'un d'eux se fait prendre et piétiner par la foule jusqu'à être réduit à l'état de gribouillis."
"Au matin, l'autre Reuf, Plume, vient ramasser ce qui reste de son ami et l'emporte avec lui. Poursuivi par les gardes Toupins, Plume rencontre Lola au moment où celle-ci est venue en barque sur le lac pour annoncer à Ramo que Claire a été empêchée de venir le voir par les autres Pafinis. Tous trois s'enfuient sur le lac, mais sont entraînés par un courant inhabituel : la barque pénètre ainsi dans la forêt interdite, où des fleurs géantes, appelées fleurs de mort, sont réputées dévorer les voyageurs. À leur surprise, les trois voyageurs passent sans être réellement menacés. Remis de leurs émotions, ils décident de partir à la recherche du peintre, même s'ils doivent pour cela sortir du tableau. Lola trouve la première une sortie, et tous se retrouvent bientôt hors du tableau, dans l'atelier du peintre. Ils découvrent alors d'autres tableaux. Entrée par accident dans un tableau sur la guerre, Lola, prise dans un affrontement entre soldats rouges et soldats verts, manque d'être fusillée comme espionne, et s'enfuit en compagnie d'un tambour, Magenta. Les quatre explorateurs font ensuite connaissance avec les personnages de trois portraits : Garance, une belle baigneuse ; un garçon arlequin ; et un autoportrait bougon du peintre. Lola se plonge bientôt dans le tableau de Garance, une Venise de carnaval, où elle espère retrouver le peintre. Elle en rencontre plusieurs, mais aucun n'est celui qu'ils cherchent. Pendant ce temps, Plume et Magenta découvrent par accident des toiles déchirées du peintre, et se persuadent que celui-ci est capable de détruire ses tableaux, donc qu'il est trop dangereux de chercher à le retrouver. Lorsqu'ils entrent dans le tableau de Garance, Plume est poursuivi par une Mort faucheuse dans les rues de Venise, mais parvient à s'en débarrasser à l'aide de Magenta. Pendant ce temps, les Toupins ont capturé Claire et s'en servent comme appât pour tenter de le retrouver."
"Ramo finit par se rendre compte qu'il est possible d'utiliser de la peinture pour peindre à l'intérieur des tableaux. Il a alors l'idée de rapporter dans son tableau une provision de peinture trouvée dans l'atelier : de cette façon, les Reufs et les Pafinis pourront se terminer eux-mêmes, comme ils le voudront. L'autoportrait du peintre se découvre également capable de peindre, et peut ainsi redonner forme humaine à l'ami de Plume. Après quelques tâtonnements, les Reufs et les Pafinis, dont Plume, se terminent eux-mêmes. Ramo, Lola, les Reufs et les Pafinis libèrent Claire au moment où elle est sur le point d'être peinte en noir par le bourreau. Tous les personnages, désormais finis, se mêlent et se peignent joyeusement les uns les autres. Lola, de son côté, ne se soucie pas de terminer de se peindre, mais continue à rechercher le peintre. Sortant de nouveau du tableau, elle explore encore l'atelier et finit par l'extérieur de la maison. Là, elle découvre le peintre, qui, face aux dunes, peint la mer. Le vaste monde s'ouvre à elle... ainsi que de nouvelles interrogations, non plus sur son tableau, mais sur la réalité elle-même."
Production
Une des inspirations picturales du Tableau : Amedeo Modigliani (ici Autoportrait, 1919).
Le Tableau est le quatrième long métrage animé de Jean-François Laguionie après Gwen et le Livre de sable, Le Château des singes et L'Île de Black Mór. La réalisation du Tableau prend cinq ans.
Idée originale et scénario
Le scénario du film est écrit par Anik Le Ray, qui avait déjà travaillé avec Laguionie sur L'Île de Black Mór ; elle écrit le scénario du Tableau au moment où Laguionie termine L'Île. L'idée de départ d'Anik Le Ray est de concevoir une histoire sur le thème de la création. Elle commence par imaginer une histoire entre un peintre et son modèle. Mais cette première idée lui paraît insuffisante pour un film susceptible d'intéresser les enfants. Elle y ajoute une autre idée : celle d'un tableau inachevé dont les personnages seraient restés à différents degrés d'achèvement. Elle conçoit alors une société hiérarchisée vivant dans un tableau inachevé ; elle s'appuie sur la biographie fictive du Peintre pour donner leur cohérence aux différents tableaux où voyagent les personnages, plusieurs correspondant à une période « vénitienne » du Peintre, ou bien se référant à sa vie amoureuse ou familiale.
Graphismes
Le Ray n'avait pas d'idée arrêtée quant au style du peintre en écrivant le scénario : l'univers visuel du film n'est précisé qu'ensuite, lorsque Laguionie l'élabore de concert avec le chef décorateur du film, Jean Palenstijn. Laguionie invente d'abord un contexte historique pour le personnage du Peintre, dont il situe la carrière dans les années 1920-1930, et dont il détermine les influences picturales : il s'inspire de Chagall, Matisse, Derain, Bonnard, ainsi que de Picasso et de Modigliani, dont certaines anciennes toiles du Peintre, vues dans son atelier, sont des imitations. Le choix de cette période s'explique par le besoin du film de s'inspirer d'une peinture figurative, avant l'émergence de la peinture abstraite. Les références aux peintres réels ne sont pas explicitées, car Laguionie ne voulait pas faire un film didactique.
Les univers des différents tableaux ont été conçus pour ne pas se référer trop précisément à une période historique donnée : dans le tableau de départ, les costumes des Toupins mélangent des éléments de costumes de différents siècles, et de même pour les uniformes des soldats du tableau sur la guerre. L'allure des Reufs et des Pafinis du tableau de départ s'inspire directement, quant à elle, de la technique de la peinture sur toile : elle imite les tons gris et ocre de la couche d'apprêt que l'on applique sur la toile avant de peindre, ainsi que les crayonnés des esquisses préparatoires, qui ne sont pas faciles à modéliser en images de synthèse.
Jean-François Laguionie consacre deux ans à la création des personnages puis de l'animatique, une maquette dessinée du film. Il réalise, non pas un storyboard à proprement parler (il ne dessine pas les plans dans des cases), mais une succession de plus de 2000 dessins à raison d'un par plan, qu'il dessine sur un carnet, filme, puis monte ensemble à l'aide d'un logiciel, avant d'ajuster la durée de chaque plan puis de faire un enregistrement provisoire des dialogues, lui-même ou avec des amis. La maquette sert de base au travail avec le producteur du film. La production connaît plusieurs interruptions dues au temps nécessaire pour rassembler le financement du film.
Animation
L'animation du film est réalisée en France et en Belgique, par le studio français Blue Spirit et le studio belge BE Films. Si les décors des tableaux sont en deux dimensions, les personnages du tableau sont modélisés en images de synthèse mais avec un rendu imitant une peinture en deux dimensions. L'intégration des personnages dans les décors demande un soin particulier, afin que chaque image paraisse conçue par un peintre, en deux dimensions : ainsi la perspective est réduite au minimum pour toutes les scènes se déroulant à l'intérieur des tableaux. À l'inverse, l'atelier du peintre, également modélisé en images de synthèse, est représenté dans un style très réaliste, mais qui tend malgré tout vers le décor de théâtre et cherche à installer une atmosphère de mystère. Les séquences où les personnages des tableaux se déplacent dans l'atelier laissent davantage de liberté en matière d'animation. Le film emploie beaucoup les outils informatiques, mais l'animation par ordinateur est conçue pour reproduire l'effet du pinceau et le mouvement propre à l'animation traditionnelle en 2D.
Doublage
En accord avec le producteur, Laguionie choisit de jeunes acteurs du conservatoire pour réaliser les voix des personnages, cela afin d'éviter des voix trop connues.
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