Olivier Py: Le Molière imaginaire (FR 2024) avec Laurent Lafitte (Molière). |
FR 2024
Réalisation : Olivier Py
Scénario : Olivier Py et Bertrand de Roffignac
Décors : Pierre-André Weitz
Costumes : Yvett Rotscheid
Photographie : Luc Pagès
Montage : Lise Beaulieu
Production : Mathieu Verhaeghe et Thomas Verhaeghe
Société de production : Atelier de Production
Distribution
Laurent Lafitte : Molière
Stacy Martin : Armande Béjart
Jeanne Balibar : Madeleine Béjart
Judith Magre : Marquise de Rohan
Dominique Frot : Marquise d'Aiguillon
Catherine Lachens : Marquise de Sablé
Olivier Py : Marquis de Roffignac
Émilien Diard-Detoeuf : La Grange
Gray Orsatelli : le Duc de Bellegarde
Bertrand de Roffignac : Michel Baron
Pierre-André Weitz : La Thorillière
Eva Rami : La Beauval
Jean-Damien Barbin : Chapelle
Céline Chéenne : Catherine de Brie
Christian Morand : Père Martin
Olivier Balazuc : Marquis de Fresquières
Philippe Girard : Archevêque de Paris
Jean-François Perrier : Docteur Rohault
Enzo Verdet : Valet
Jean-Philippe Lafont : Père Poquelin
Marie-Christine Orry : Madame Laforet
Stéphanie Berger : Femme de la Grange
Clément Roy : Le Duc de Guiche
Société de distribution : Memento Distribution (France)
Langue originale : français
Format : couleur
Genre : comédie dramatique, biographie, historique
Durée : 94 minutes
Dates de sortie :
France : 8 janvier 2024 (avant-première au Comœdia à Lyon)
France : 14 février 2024
Viewed at Lucernaire Paris, 53, rue Notre-Dame-des-Champs, 75006 Paris, le 2 mars 2024.
" February 17th, 1673, Paris. The King's troupe is in the middle of a representation of The Imaginary Invalid performed by Molière himself. But suddenly, the French master begins spitting blood. He decides to continue despite everything and, during his agony, memories and ghosts from the past enter the theatre. Desperately hoping for the King’s arrival, he chooses to make the most of the growing chaos and to transform his death into a final burst of laughter. "
" Le Molière imaginaire est un film français réalisé par Olivier Py et sorti le 14 février 2024. Il s'agit d'un film en partie biographique mais basé sur des évènements principalement imaginaires entourant la mort de Molière. "
" Le 17 février 1673, Molière et sa troupe se produisent sur la scène du théâtre du Palais-Royal à Paris. Le célèbre dramaturge ne sait pas qu'il joue Le Malade imaginaire pour la dernière fois. "
AA: The space of the theatre stage is fundamentally different from the space of the cinema screen. Which is why filmed theatre almost invariably fails, and has failed ever since the period of early cinema when thousands of straight Film d'Art performances were recorded. They fail as art but gratify as documents of legendary performers. Which is why we are still able to marvel for instance at Coquelin in Les précieuses ridicules by Molière. There are successful exceptions, however, such as The Rope by Alfred Hitchcock and The Magic Flute by Ingmar Bergman. Via ingenious solutions, the directors face the three unities of the stage (time, space, action) and transform them into cinema.
Le Molière imaginaire, I am happy to discover, belongs to the fortunate exceptions. Olivier Py finds instantly a joy of filming "like a documentary" the last hours in the life of Molière. There is a sense of energy, drive, an irresistible pull, a life force, fighting death to the last second.
Molière is staging and starring in Le Malade imaginaire with brio, but Molière himself is no hypochondriac suffering from an imaginary malady but a really ill person in mortal combat, spitting blood, at whom the audience laughs believing it a stunt. "C'est mon imaginaire qu'est malade".
Laurent Lafitte is an engrossing Molière, and the entire cast is in great form, physically and spiritually. Molière's world is an art of the hyperbole, wit and baroque exaggeration. It is a high art where wild abandon needs to be balanced with sober insight.
Olivier Py is inspired by Alfred Hitchcock's camera acrobatics. His unchained camera travels through all layers of the theatre, to every nook and cranny. The camera becomes a dancer in the space of the theatre. The world is a stage, and the stage is the world of Molière's comedy. The approach is based on the long take, aspiring to the condition of the plan-séquence, faking when needed.
The visual look is gorgeous, original, based on high saturation, the warm glow of the candlelit theatre, exaggerated in good taste.
There is a queer ambience in the Baroque world of the theatre. Sex is uninhibited, as are other bodily functions. The Sun King, Louis XIV, reigns, like in Madame de Sévigné, the first film I saw today. Grotesque masks, overdone face powder, ubiquitous intrigues and affected dialogue are elements of the dance macabre, which ends in real death and a funeral.
The wonderful soundtrack mixes compositions of a Baroque composer, Marc-Antoine Charpentier, with a modern one, Olivier Messiaen.
MORE DATA BEYOND THE JUMP BREAK:
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Production
Genèse et développement
Réalisateur et coscénariste du film, Olivier Py explique que l'idée est venue en plein confinement lié à la pandémie de Covid-19 : « J’avais plusieurs projets mais je me suis aperçu que celui concernant Molière les concentrait tous. L’idée d’abord de filmer les dernières heures de quelqu’un. Que se passe-t-il lorsqu’on approche de la mort3 ? » Il précise par ailleurs que le scénario est largement sur des évènements imaginaires :
« Il n’existe aucune lettre ni aucun manuscrit de lui. On est donc forcé d’imaginer ce qui s’est passé au cours de cette nuit incroyable où il est mort en scène, jouant sa propre mort et se vouant lui-même à la mort. En revanche nous avons la lettre d’Armande à l’archevêque au lendemain de la mort de Molière, missive dont je me suis beaucoup inspiré. Il existe également un document historique qui est le registre de Lagrange et qui apparaît dans le film. Ce n’est pas un document littéraire. Il y décrit le décès de manière factuelle. C’est presque glacial. [...] Je ne suis pas historien. Je fais un travail de poète. Je rêve sur Armande, sur Baron et toutes celles et tous ceux qui l’ont entouré. J’aime cette idée de rêver. »
— Olivier Py
Il s'agit d'un projet par ailleurs très personnel pour Olivier Py, qui avait plus jeune joué Le Malade imaginaire sous la direction de Jean-Luc Lagarce, alors mourant3.
Tournage
Le tournage a lieu à La Fabrica, une salle de spectacle située à Avignon.
Olivier Py a voulu réaliser son film en plan-séquence, inspiré par La Corde (1948) d'Alfred Hitchcock : « Lorsque j’ai commencé à réfléchir à ce film, il y avait l’idée d’un lieu unique permettant le plan séquence. Et aussi cette cavalcade vers la mort qui est rendue inéluctable parce que justement sans plan de coupe3. » La plupart des scènes sont par ailleurs éclairées avec des bougies3.
L'équipe a notamment dû recréer le Théâtre du Palais-Royal sur lequel existent peu d'informations.
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